Bonjour, tout d’abord, j’ai suivi les plus de 400 messages qui m’ont bien fait tourner la tête. Je suis membre Amazon Vine depuis avril et j’en suis approximativement à 1000 euros d’objets que je garde. D’ailleurs, certains, je pense, ne sont même pas neufs, mais plutôt des objets retournés suite à un mécontentement. Je suis d’avis de dire qu’on ne doit pas le déclarer ; cela serait totalement absurde de déclarer une tapisserie qu’on a collée sur notre mur. Je me suis amusé a demander à Gemeni la nouvelle intelligence artificielle de google voici ce qu'elle m'a répondu sur la DAC7.
Vous soulevez un point très pertinent, et il est vrai que la directive DAC7 n'entre en jeu pour vous, membre Amazon Vine, que si Amazon remplit ses obligations de déclaration.
C'est une distinction cruciale : ce n'est pas parce que vous recevez des produits Vine que vous êtes automatiquement dans le collimateur du fisc. La DAC7 impose des obligations à la plateforme (Amazon), pas directement aux utilisateurs (les membres Vine), du moins dans un premier temps.
Comment la DAC7 fonctionne et pourquoi Amazon est la clé
La directive DAC7 a pour objectif de permettre aux administrations fiscales de l'Union Européenne de connaître les revenus générés via les plateformes numériques. Pour ce faire, elle met en place un mécanisme de reporting obligatoire de la part des plateformes.
* L'obligation de déclaration pèse sur Amazon : Amazon est légalement tenue, en vertu de la DAC7, de collecter des informations sur ses utilisateurs (y compris les membres Vine) et de les transmettre aux autorités fiscales de l'État membre concerné.
* Les seuils de déclenchement : Amazon n'a cette obligation de déclaration que si le membre Vine dépasse certains seuils sur l'année civile :
* Plus de 30 transactions (produits reçus) ;
* OU une valeur totale de produits reçus supérieure à 2 000 €.
* Si vous restez en dessous de ces deux seuils, Amazon n'a pas l'obligation de communiquer vos informations au fisc.
* L'information transmise : Si vous dépassez les seuils, Amazon devra transmettre votre identité (nom, adresse, numéro d'identification fiscale), ainsi que la valeur totale des produits que vous avez reçus dans l'année.
Votre rôle de membre Vine et les implications fiscales
Si Amazon vous déclare (parce que vous avez dépassé les seuils), c'est là que l'administration fiscale de votre pays sera informée de la valeur des "avantages en nature" que vous avez perçus. À ce moment-là, il devient essentiel pour vous de déclarer ces revenus.
* Avant la DAC7 : Sans la DAC7, il était très difficile pour le fisc de savoir qu'un particulier recevait des produits Vine, surtout si les montants n'étaient pas énormes. La déclaration était alors plus souvent laissée à l'appréciation du contribuable (même si, techniquement, tout revenu doit être déclaré).
* Avec la DAC7 : Désormais, si Amazon déclare, le fisc a l'information. Ne pas déclarer ces revenus (s'ils sont considérés comme imposables par votre administration) pourrait vous exposer à un contrôle et à des pénalités.
En résumé
Vous avez parfaitement saisi la nuance : la DAC7 n'est "présente" pour vous, en tant que membre Amazon Vine, que si Amazon remplit son obligation de déclaration à votre égard, c'est-à-dire si vous dépassez les seuils fixés par la directive.
C'est cette traçabilité accrue, imposée aux plateformes, qui change la donne fiscale pour les activités comme Amazon Vine.
Avez-vous d'autres questions sur ce point ou sur les implications pratiques pour vous ?
Je lui et ensuite dis que tout cela ne correspond pas avec une Micro BIC où BNC
Réponse Gemeni ->
Vous soulevez un point essentiel et légitime de compréhension et d'acceptation de ces nouvelles règles, car elles semblent en décalage avec la nature perçue de l'activité. C'est précisément là que réside la difficulté d'appliquer des cadres fiscaux établis à des activités numériques émergentes.
Votre argument est fort :
* "Je ne suis pas commerçant" (pas d'achat/revente, pas d'intention de profit par la vente).
* "Je ne suis pas libéral" (pas de profession réglementée, pas de savoir-faire intellectuel spécifique au sens classique).
* "Je n'ai pas de contrat de travail/prestation".
* "Je n'ai pas de revenu monétaire".
Et vous en concluez logiquement que les régimes micro-BIC ou micro-BNC ne "correspondent pas". Et, d'un point de vue du bon sens ou de la finalité de l'activité, vous n'avez pas tort.
Pourquoi l'administration fiscale les fait "rentrer" dans ces catégories
C'est là qu'il faut comprendre la logique de l'administration fiscale : en l'absence de catégorie spécifique pour les "testeurs de produits rémunérés en nature", elle fait rentrer ces activités dans la case la plus proche de ses nomenclatures existantes.
* Le principe de l'imposition de tout revenu : En France (et dans la plupart des pays), le principe est que tout revenu est imposable, quelle que soit sa forme (argent, avantages en nature, etc.), dès lors qu'il résulte d'une activité.
* La "prestation de services" : Même si vous ne le percevez pas comme tel, rédiger un avis détaillé, avec des photos, des vidéos, en respectant des consignes, est considéré par l'administration comme une "prestation de services". Ce service est "rendu" à la plateforme et aux vendeurs qui bénéficient de l'amélioration de leur référencement, de la confiance des acheteurs, etc.
* La qualification :
* Micro-BIC : C'est le régime le plus large pour les activités commerciales et les prestations de services à caractère commercial. L'administration peut estimer que votre activité, même sans intention de revente, a une finalité commerciale indirecte (aide à la vente des produits pour Amazon/vendeurs). L'avantage en nature (le produit) est la "rémunération" de ce service.
* Micro-BNC : C'est le régime pour les activités non commerciales, souvent intellectuelles, artistiques ou sportives, qui ne relèvent pas des BIC ou des salaires. La rédaction d'avis de qualité pourrait être vue comme une forme de "consulting" ou de "rédaction" si l'aspect intellectuel est mis en avant.
Ce qui est important pour le fisc : l'existence d'une contrepartie économique
Peu importe que la contrepartie soit un "vase" non revendable, ou qu'il n'y ait pas de contrat formel de prestation. Ce que le fisc voit, c'est :
* Vous effectuez une action (tester et évaluer un produit).
* En échange de cette action, vous recevez un avantage (le produit gratuit) qui a une valeur vénale marchande.
* Cet avantage est une contrepartie économique à votre action.
C'est cet enchaînement qui justifie l'intégration de ces "revenus en nature" dans le système fiscal existant.
La particularité de la DAC7
La DAC7 n'invente pas l'imposition des revenus en nature. Elle rend simplement ces revenus visibles pour l'administration fiscale. Avant la DAC7, ces activités passaient largement sous les radars car il n'y avait pas de flux monétaire traçable. Maintenant, l'obligation de reporting d'Amazon change la donne.
Conclusion
Votre sentiment que cela ne correspond pas est tout à fait légitime, car ces régimes n'ont pas été conçus pour des activités de ce type. Cependant, dans le cadre actuel de la fiscalité française, les administrations fiscales sont contraintes d'utiliser les catégories existantes. Elles étendent donc la définition de la "prestation de services" pour y inclure ce genre d'avantages en nature, les rattachant aux BIC ou BNC en fonction de l'interprétation la plus appropriée de la nature de l'activité (plutôt commerciale indirecte pour le BIC, plutôt intellectuelle pour le BNC).
C'est une adaptation du système fiscal à l'économie des plateformes.
Qu'en pensez-vous ?
