Messagepar justedroit » 20 janv. 2022, 17:27
Bonjour Justineeeee,
Je doute de la possible mise en jeu de la garantie décennale dés lors que, les dommages doivent créer une impropriété à destination de l'ouvrage dans son ensemble et/ou des éléments d'équipement indissociable à l'ouvrage, ce qui ne semble pas en être le cas, que le temps à courir de cette couverture est un peu court d'autant si, comme je le pense, l'ancien propriétaire n'a pas souscrit de contrat dommages ouvrages qui vous permettrait de saisir immédiatement cette assurance pour diligenter une expertise, que sans celle-ci l'assureur en garantie décennale va traîner les pieds laissant le contrat arriver à son terme.
Je doute encore de l'appel au vice caché de la chose vendue qui n'est pas si caché que ça puisqu'il aurait fallu seulement visiter le garage pour le découvrir, d'autant que vous l'on vous fera le reproche d'un manque de prudence et de diligence dés lors qu'il existait un indice qui aurait dû vous alerter, s'agissant de la voiture du propriétaire garée au même endroit si celui-ci n'est pas habituel comme emplacement : Article 1642 du Code civil :
« Le vendeur n'est pas tenu des vices apparents et dont l'acheteur a pu se convaincre lui-même ».
Par contre, une voie peut-être ouverte s'agissant du DOL.
De quoi s'agit-il ?
L'article 1137 du Code civil nous explique que :
« Le dol est le fait pour un contractant d'obtenir le consentement de l'autre par des manœuvres ou des mensonges. Constitue également un dol la dissimulation intentionnelle par l'un des contractants d'une information dont il sait le caractère déterminant pour l'autre partie ».
De sorte que votre consentement a été vicié au sens de l'article 1130 du même Code précité :
« L'erreur, le dol et la violence vicient le consentement lorsqu'ils sont de telle nature que, sans eux, l'une des parties n'aurait pas contracté ou aurait contracté à des conditions substantiellement différentes. Leur caractère déterminant s'apprécie eu égard aux personnes et aux circonstances dans lesquelles le consentement a été donné ».
Le problème est qu'il vous faut prouver qu'il y a eu mensonge, dissimulation intentionnelle du vendeur pour contrer ce qu'il va aussitôt vous objecter qu'il vous l'avez dit.
L'acte authentique de vente désignant l'état du garage, la mention que le vendeur déclare que la maison est en état de son année de construction ou expression similaire, le prix de la maison diminué du montant des réparations où la différence donnera une valeur qui doit correspondre à celle du prix du marché sont des présomptions, et/ou évidemment un témoin qui aurait assisté à vos entretiens avec le vendeur ….
Si vous avez cette manière, il vous faudra alors demander un devis des travaux à un entrepreneur et une fois en main, adresser une LRAR gardant copie relatant les FAITS en les datant, proposant au vendeur un arrangement amiable comme l'a dit pascal85.
Un arrangement amiable veut que la partie lésée fasse aussi des concessions comme par exemple dire au vendeur, que dans le cadre d'une procédure amiable vous proposez de prendre à votre charge X % du montant des réparations, que sans manifestation de sa part sur cet accord, vous entendrez alors agir dans le cadre cette fois, d'une procédure judiciaire.
Et sans réponse, à vous de voir si le jeu en vaut la chandelle pour vous lancer dans ce qui est toujours une aventure.