Messagepar gilloraymondo » 22 juin 2017, 15:02
Bonjour,
Air France n'est responsable que de ce que vous lui avez acheté, à savoir le trajet Paris - Osaka.
A moins que je n'ai pas tout compris, votre vol Osaka - Busan avait été acheté auprès d'une autre compagnie. Vous ne pouvez prétendre à aucune indemnisation au titre de cette correspondance ratée. En effet, l'indemnisation prévue pour retard est FORFAITAIRE et est donc sensée couvrir tous les frais engendrés par le retard à l'arrivée à votre destination finale (Osaka et non Busan).
Vous avez refusé le réacheminement proposé qui vous permettait de limiter votre retard à 7h45 à votre arrivée finale, et qui, si j'ai bien compris, vous aurait évité de passer une nuit à l'aéroport d'Amsterdam. C'est votre choix qui n'est donc pas de la responsabilité d'Air France : la compagnie n'avait donc pas à vous offrir une nuit d'hôtel, pas plus d'ailleurs que les frais de restauration dans l'attente du vol que VOUS avez choisi, entraînant un triplement du retard à votre arrivée à destination finale (encore une fois, Osaka et non Busan).
Par contre, 7h45 ou 24 heures de retard à votre arrivée à votre destination finale (Osaka et non Busan) ne change rien : l'indemnisation forfaitaire pour retard important (soit, sur cette distance 600 euros par passager) est due pour 3 heures, ou plus, de retard, sauf si la compagnie vous PROUVE (j'insiste bien sur la notion de PREUVE exigée par les textes) la survenance de, je cite, "circonstances extraordinaires qui n'auraient pas pu être évitées même si toutes les mesures raisonnables avaient été prises". Alléguer la survenance de circonstances extraordinaires ne suffit pas : il faut en apporter la preuve. A défaut de preuve, quelque soient les circonstances extraordinaires évoquées, aussi valables soient elles, le Juge ne pourra que condamner la compagnie à indemniser, sous la seule condition que vous lui souligniez cette exigence des textes.
Et là, comble du comble, non seulement on ne vous apporte pas la preuve, mais, en plus, on ne vous dit même pas de quelles circonstances extraordinaires il s'agit !
Votre dossier se présente donc sous les meilleures hospices pour obtenir l'indemnisation qui vous est due (600 euros par passager), à condition de simplement suivre, sans vous en écarter, les instructions qui sont là : http://retardimportantavion.unblog.fr
Mais, ne démontrez surtout pas votre ignorance du droit en formant des réclamations qui n'ont aucun rapport direct avec votre bon droit (billet d'avion Osaka -Busan (n'en parlez même pas!), chambre d'hôtel et restauration à Amsterdam situation que vous avez choisie, c'était notre nuit de noces etc...) et aucune pleurnicherie inutile qui ne constituent que l'antithèse de ce qu'il faut faire !
Donc, vous reprenez tout à 0 en commençant par une lettre recommandée avec AR conforme au modèle donné, puis vous suivez la procédure indiquée. Seules modifications à apporter : les dates, horaires, reconnaissance que vous avez refusé le vol de réacheminement proposé qui aurait limité votre retard à destination finale à 7h45 puisque vous avez préféré un autre vol augmentant le retard, et vous en donnez la date et l'horaire. Aucune précision à donner sur les motifs de votre choix. Et vous rajoutez que votre choix ne change rien : la jurisprudence de la Cour de Justice de l'union européenne (arrêts Sturgeon, Nelson, et, surtout pour les vols à correspondance, Air France contre Folkerts) est claire : dès lorsqu'il y a 3 heures, ou plus, de retard lors de l'arrivée à destination finale, l'indemnisation forfaitaire est due sauf PREUVE de la survenance de "circonstances extraordinaires qui n'auraient pas pu être évitées même si toutes les mesures raisonnables avaient été prises".
Cordialement et tous mes voeux de bonheur