Messagepar Robin des Bois » 16 avr. 2015, 11:39
Bonjour à tous
Je suis nouveau sur ce forum. Je ne souhaite pas faire une réponse particulière mais venir en aide à l'ensemble de la communaute à l'aide de mon expérience. Un balayage des discussions fait apparaître que depuis le début des installations photovoltaiques (2008, 2009) les problèmes qui font l'objet de ces discussions sont identiques. La seule différence, c'est que dans certains départements, les services de l'Etat (dgccrf par l'intermédiaire des ddpp) se sont investis afin de trouver une solution. Dans d'autres pour lesquels il est plus important de respecter les délais de traitement des dossiers (LOLF oblige), on a botté en touche en renvoyant les victimes au civil alors que ces plaintes relèvent en premier lieu du pénal, puis aux intérêts civils.Un département s' est distingué, c'est le Vaucluse qui a réorienté les victimes sur différents avocats formés et ouverts a un raisonnement systémique afin que les démarches de sauvegarde des intérêts des consommateurs soient immédiatement engagées, notamment pour suspendre les crédits accordés et débloqués par un organisme peu regardant sur les méthodes de ses mandataires. Il s' agit, en effet, d'[Message Modéré] très complexes où chaque infra ction commise s' enchaîne avec une autre. Pour venir en aide au consommateur, il est impossible d'aborder les problèmes morceau par morceau. En région PACA, certains y sont parvenus brillament. Après quelques ratés dus (entre autre) à l'incompréhension des juges de l'architecture des dossiers, une jurisprudence de plus en plus étoffée s' est mise en place jusqu'à la Cour de Cassation. Je ne peux citer tous les avocats qui ont participé à ces avancées. Je me contenterai d'en mentionner un qui oeuvre en collaboration avec l'UFC de Salon de Provence en la personne de Maitre Czub de Martigues et pour qu'il ne soit pas le seul cité, Maitre Barré à Avignon. Ces deux conseils ont obtenu des résultats contre les établissements de crédit s peu regardants sur le mode de déblocage des fonds alors que les intallations étaient soit manifestement illégales soit déclarées achevées sur la foi d'une attestation de livraison alors que cette attestation ne concernait que la livraison du matériel et que l'installation n'était pas terminée. Le but de la manoeuvre est de faire sanctionner les établissements de crédit par la perte du capital et des intérêts. Il y a une logique, c'est que si ces derniers (une minorité heureusement) avaient pris un minimum de précaution, ils n'auraient jamais débloqué des fonds pour un projet non livré car non terminé. Il est donc important pour le consommateur d'y regarder à deux fois avant de signer une attestation de livraison. Ceci ne le met pas complètement à l'abri car des chefs d'entreprise voyous n'hésitent pas à fournir des fausses attestations pour se faire débloquer les fonds. C'est moins dangereux que de braquer un convoyeur de fonds. A coup de 20 ou 30 000 euros, ces entreprises fonctionnent comme des pompes à fric pendant quelques mois avant de disparaître en liquidation judiciaire. Rassurez vous, un cercle proche de commerciaux auront été payés avec des salaires royaux, histoire de pomper les ASSEDIC. Le moment venu un de ces employés non interdit de gérance rouvrira une entreprise dans de même secteur, il embauchera son ancien patron éventuellement et c'est reparti pour un tour, à moins que les comités departementaux de lutte contre la fraude n'enrayent la machine. Il n'empêche que là où les services de l'Etat ont fait leur travail, les procédures pénales ont suivi leur cours. En juin 2015 un de ces patrons à été condamné à 3 ans de prison et à des peines d'amendes par le TGI d'Avignon, les intérêts civils devant être examinés prochainement. Dans les mois qui viennent une autre très grosse entreprise qui a défrayé la chronique en son temps devrait rendre des comptes à la justice et ce qui est intéressant, c'est que son établissement de crédit complice devrait également faire partie de la charrette.
Même si les Bouches du Rhône ont encore fait parler d'eux récemment dans la presse en matière d'[Message Modéré] aux énergies renouvelables, à la lecture du forum, il est évident que les [Message Modéré], s' ils n'ont pas beaucoup changé leurs méthodes, ont changé d'air et sont allés voir ailleurs, vers l'ouest en particulier. Il y a là la preuve qu'avec une réelle volonté politique il y a possibilité de défendre efficacement les consommateurs. Pas sûr qu'avec la mise en place des régions, les consommateurs bénéficieront de la même protection partout face à certains intérêts. Dans un contexte ultra libéral comme aux USA, la contrepartie à la faiblesse de l'intervention de l'Etat, c'est la puissance des associations de consommateurs et l'impact de l'action de groupe. Chez nous, la diminution thatcherienne des effectifs de la DGCCRF qui était perçue encore dans les années 90 comme un rempart chargé de protéger le consommateur, rétrograde cette dernière au rang d'alibi et de figurant. En contrepartie, l'action de groupe à la française n'est pas en mesure de prendre le relais.
Si une minorité est gagnante, la majorité y perd, y compris les entreprises honnêtes qui contrairement aux autres cherchent à pérenniser leur activité par leur sérieux et non pas grâce à l'habileté de leurs avocats.
Un truc de consommateur simple. Si l'entreprise au cours du démarchage vous laisse organiser votre financement sans chercher à vous fourguer un crédit, c'est déjà un gage de sérieux. Rien ne vous empêche ensuite d'aller sur "société.com" pour recueillir des renseignements sur cette dernière et vous faire une opinion sur sa fiabilité.
Je donnerai ultérieurement d'autres infos (et pas des conseils juridiques) en fonction de mes disponibilités. Je rappelle toutefois que des permanences sont à disposition des consommateurs, organisées soit par les associationsde consommateurs, soit par les maisons d'avocats, soit par les Directions départementales de la Protection des Populations, permanences tenues dans ce cas par des agents de la dgccrf.
Cordialement