Quelques nouvelles, après la médiation.
Comme je m’y attendais, cela ne s’est pas très bien passé : l'architecte se justifiant principalement par le fait que c’était elle la professionnelle ayant plus de 20 années d'expérience, et que c’est notre "immiscion" qui aurait posé problème… alors que j'ai dû m'impliquer dans le projet en raison des erreurs, oublis ou du manque de communication de l'architecte!
Quand j’ai expliqué que j’avais dû solliciter de nombreux artisans moi-même parce que les devis m’avaient été remis après 15 jours de relances renouvelées par mail/téléphone et sans explications juste avant la fermeture du cabinet, elle s’est ironiquement “excusée” d'avoir pris des vacances.
Concernant la charpente, elle a reconnu l’absence des renforts attendus dans les premier devis remis, mais les renforts présentés ensuite par son charpentier, qui sont 3 fois moins importants que ceux recommandés par le BE ou les artisans disposant d’un BE interne, étaient selon elle suffisants, puisqu’elle a “confiance" dans cet entrepreneur qui a “pignon sur rue”.
Concernant les différentes erreurs et oublis, en particulier sur le lot ITE, elle a simplement justifié qu’il ne s’agissait pas de la version “finale” des devis.
Concernant l’absence globale de mise en concurrence des entreprises, elle considère que la phase de consultation des entreprises n’était pas terminée, alors que la phase “Dossier de consultation des entrepreneurs” apparait bien comme “réalisé" dans le document du solde de tout compte envoyé par mail le 10 octobre pour justifier de la somme demandée dans le solde de tout compte.
Concernant l’absence de certification RGE pour l’entreprise générale retenue pour l’ensemble des lots, elle a précisé que l’entreprise disposait bien de certification pour les menuiseries extérieures, et que d’autres sociétés avaient été sollicitées pour l’ITE étaient également certifiées. Il aurait donc toujours manqué le RGE pour l’isolation des combles, du plancher de la dalle du RDC, du chauffe-eau et de la PAC...
Concernant les cadres métalliques des menuiseries extérieures, pouvant engendrer des ponts thermiques conséquents si ils étaient conservés, et dont la dépose n’apparaissait sur aucun lot/devis, elle a justifié que c’était bien intégré dans le devis “menuiserie extérieure”, alors que la tâche n’y est pas mentionné et n'avait jamais été évoquée. De plus, nous avons récemment constaté l’absence de linteaux qui pourraient engendrer un surcout de 2000 € si il fallait prévoir des pré-linteaux pour chaque menuiserie impactée...
En conclusion, le médiateur a proposé de réduire les honoraires pour le solde de tout compte de 8200 € à 3000 €, sachant que l'architecte avait déjà proposé de les ramener à 4700 € : cela représenterait donc une économie supplémentaire de 1500 €. En contrepartie du paiement des honoraires, l'architecte devrait transmettre les sources des plans et du Permis de Construire et le droit de les exploiter.
Par contre, dans la formulation écrite du médiateur, ça ne me semble pas très clair :
Par ailleurs, pour poursuivre le projet basé sur le PC déposé, madame XXX autorise le maître d'ouvrage à partager les plans qu'elle a réalisés ainsi que consulter éventuellement un autre architecte.
Nous avons maintenant chacun 15 jours pour accepter ou refuser cette proposition.
De mon côté, ce n'est pas encore très clair, car cela dépendrait de l'économie que nous pourrions réaliser :
- mon avocate m'a confirmé qu'il n'y avait pas vraiment de notion de "propriété intellectuelle" sur les plans du projet, comme il s'agit d'une rénovation
Il faut donc que je vois si récupérer les projets au format DWG au lieu du format PDF représente le même travail si nous sollicitons un architecte pour actualiser les plans
- pour le PC, c'est différent comme le dossier est constitué des "dessins" de l'architecte
J'ai donc contacté la Police du Batiment pour discuter des contraintes d'un PC modificatif, et il y a plusieurs facteurs à prendre en compte :
- à priori, comme la demande de PC a été déposé depuis le guichet numérique par le cabinet de l'architecte, il faudrait que la demande de PC se fasse depuis le guichet numérique du cabinet de l'architecte : l’instructrice doit regarder si on pourrait exceptionnellement le fournir au format papier
- il n’est pas certain non plus qu’il faille passer par un architecte pour le PC modificatif : comme le PC initial a été déposé par un architecte, la logique voudrait que le PC modificatif soit également déposé par un architecte. Mais cela sera uniquement le cas si le recours a un architecte était obligatoire (notion de surface créée, etc…) : l’instructrice doit consulter son service juridique et revenir vers moi
- l’alternative serait d’annuler le PC accordé, et de déposer un nouveau PC : c’est administrativement le plus simple, mais comme nous avons déjà commencé les travaux de charpente et que nous voulons avancer “rapidement”, c’est également plus “risqué” pour nous
En fonction de ces différents retours, je pourrais donc me décider : si il est "plus simple" de déposer un nouveau PC, je n'aurais pas vraiment d'intérêt à récupérer les sources de l'architecte