Bonjour,
Je vous remercie pour votre réponse et les pistes de recherches évoquées notamment sur le joint brûleur. Je sais qu'il a été changé en 2016, effectivement le respect des 2 ans est à vérifier. Je ne vois par contre pas le lien avec mon problème au niveau de la tige filetée, l'eau s'infiltrant à travers la soudure...
Comme pour la voiture, on fait tous confiance à des professionnels, qui ont été formés (et ils le mettent bien en avant pour vendre leur produit !). Sinon je me serais formé à la mécanique auto, à la plomberie, aux chaudières, etc... et je ne ferai pas appel à eux ! M'intéressant un peu à tout, je prends le temps de discuter avec eux, de comprendre ce qu'ils font, mais de la à leur tenir et lire la notice de maintenance pour leur dire ce qu'ils ont à faire pendant l'entretien, faut pas exagérer... Ils sont payés pour, non ? (mais je vais m'y tenir maintenant !)
Sinon pourquoi se dire professionnel et venter ses diplômes de formation par Viessmann (ou autre) si le client doit maintenant être à côté et lui lire la notice de maintenance ?!?
Toutefois, je ne cherche pas à faire des généralités, mais j'en reste pas moins convaincu que les causes de mon problème aujourd'hui sont partagées :
La première cause, à mon avis, concerne Viessmann, avec un défaut de conception+fabrication de son produit et de mauvaises (ou plutôt d'absence) indications dans sa procédure de maintenance. Oralement (entre professionnels), il se dit qu'il peut y avoir des problèmes/faiblesses au niveau de la soudure de la tige filetée sur le corps de l'échangeur, mais il est également vissé un écrou acier sur une tige filetée en inox, ce qui n'est pas conseillé d'avoir ; deux matériaux différents dans des zones pouvant être humide provoquent de la corrosion galvanique si des préconisations ne sont pas prises (comme d'enduire les vis avec du "Tefgel" ou équivalent). Et cela n'est pas spécifié dans la notice de maintenance pour les professionnels ! De plus, cette graisse ou gel limiterait également le risque de grippage reconnu entre acier et inox (test selon norme ASTM G-98), sachant que la résistance de l'inox est plus faible que l'acier, l'inox cassant net, alors que l'acier aura plus tendance à se tordre du fait de sa malléabilité.
Dans la notice de maintenance (page 25), il est indiqué (je maintiens !

) que les 4 écrous doivent être serrés à 4 N.m, mais il n'est aucunement indiqué de protéger/enduire l'inox avant le serrage... (le serrage au couple de 4 N.m des 3 écrous tenant la grille de brûleur que vous évoquez est spécifié en page 24... J'avais bien pris le temps de la lire pour éviter d'écrire n'importe quoi...

).
C'est pour cela que je dis qu'il y a problème de conception (mise en contact de matériaux différents avec manque de prévention sur le risque de corrosion galvanique et de grippage, préconisations fabricant sur les phases montage/démontage dans la notice de maintenance incomplètes) et de fabrication (soudure de la tige filetée).
La deuxième cause concerne plus mon chauffagiste effectivement, qui ne respecterait pas cette valeur de 4 N.m au moment du serrage, d'où les problèmes de grippage qui, à chaque entretien annuel de la chaudière, doivent s'accentuer, et au moment du démontage doit générer des efforts critiques sur la soudure de la tige filetée à chaque fois plus important, qui un jour va casser... Et je pense que ce jour approche à grand pas... D'autant qu'il ne doit pas mettre non plus de graisse/gel pour diminuer ce problème de grippage et de corrosion galvanique (mais idem, je n'ai rien pour le prouver, à part de ne pas l'avoir vu faire -car je n'ai pas dit que je les laissais seul devant ma chaudière-), cela n'étant pas précisé dans la notice (et je ne l'ai jamais vu entre ses mains ou poser à côté de lui en train de lire les instructions ligne à ligne).
Je n'ai jamais accusé à 100% Viessmann, pour moi le défaut que j'ai aujourd'hui est partagé 50/50 entre fabricant et chauffagiste, à chacun d'assumer ses responsabilités comme vous dites, mais je ne vois pas pourquoi je devrais en payer (en euros) les frais !
Donc dois-je accepter le devis sachant que je ne payerai pas à la fin des travaux, ou régler cette question avant de commencer quoi que ce soit au risque d'être bientôt vraiment en panne ? (Au final le client reste le dindon de la farce)
Je travaille dans la qualité aéronautique, et ces problèmes de matériaux différents en contact, de respect de couple de serrage, de fiches d'instruction incomplètes, etc... dans des zones, pressurisées, ou carburant, ou chaudes (moteurs), ou humides, sont le nerf de la guerre si on ne veut pas que l'avion dans lequel vous allez voler demain ait des problèmes en vol...
Je pense bien "m'attaquer" (=cibler) aux bonnes personnes suite aux analyses menées et décrites ci-dessus (je reste ouvert aux critiques sur celles-ci car j'ai toujours su me remettre en cause si j'avais tort) : l'industriel concevant, fabricant le produit et rédigeant la notice, et le chauffagiste qui est formé par l'industriel, et qui utilise sa notice...
Nota 1 : l'extension de garantie ne m'a jamais été proposée, et comme toute garantie, elles sont bien calculées pour que le produit tombe en panne après sa fin... (j'ai travaillé aussi un peu dans le monde des contrats...)
Nota 2 : je suis allé vérifier aussi la dureté de mon eau via le lien officiel que vous avez indiqué dans un autre forum, et mon taux est à 15°F. Donc j'écarte cette piste que Viessmann voudrait exploiter par rapport à ses conditions de garantie générale...
Cordialement
Emmanuel