Nous sommes en litige avec Cuisin Shop, revendeur Cuisines Schmidt à Plaisir dans les Yvelines.
En synthèse, nous avons commandé une cuisine le 28 octobre 2015 et versé un acompte de l'ordre de 4.500€ sur un budget de l'ordre 15.000€ pour les deux tiers de la cuisine, le reste à venir par la suite. Peu avant la livraison prévue des meubles, le revendeur a exigé via son transporteur le complet paiement de la cuisine, y compris de sa pose, en totale contradiction avec le devis que nous avons signé. Le devis précisait en son article 5 REGLEMENT : "Le prix de la pose est dû par le client à la fin de la réalisation de la prestation de pose."
Nous avons refusé de payer la pose par avance pour être livrés, tel qu’imposé à la dernière minute par Schmidt, convaincus que le procédé masquait l’incapacité à assurer la pose dans les délais convenus, voire le manque de certains éléments essentiels (plan de travail granit ?), et que Schmidt cherchait à assurer son plein revenu avant que le litige soit constaté, probablement convaincus que nous ne pourrions pas faire marche arrière.
Nous avons proposé de respecter le bon de commande : paiement des meubles à la livraison, paiement de la pose après opération de pose. Schmidt Plaisir devenant arrogant lors de l'échange téléphonique ("vous n'avez pas le choix"… "vous ne serez jamais remboursés de votre acompte"), nous avons confirmé notre proposition par courrier recommandé et mis en demeure Schmidt Plaisir de respecter son engagement, ou bien de nous signifier son refus et procéder au remboursement de l'acompte versé.
Schmidt Plaisir ne nous a donné aucun signe, et nous avons fait face afin de disposer d’une cuisine dans ces délais (famille avec enfants, période de fêtes... difficile de faire sans).
Après un nouvel échange recommandé rappelant à Schmidt Plaisir ses obligations, le directeur du magasin, Hassan Bouniar, nous répondait par email que nous serions remboursés de notre acompte à compter de la réception d’un courrier d’annulation, souhait que nous avions pourtant clairement exprimé dans notre précédent courrier dans la mesure où Schmidt Plaisir ne remplirait pas ses obligations (nous livrer et assurer la pose dans les délais, qui restait notre volonté). Nous avons adressé ce courrier d’annulation en recommandé, lequel a été refusé par son destinataire et nous a été retourné. A noter que ce courrier a été transmis en parallèle par e-mail à Schmidt Plaisir / Hassan Bouniar.
Et bien entendu, un mois après, la situation n'a pas évolué. Nous n'avons toujours pas été remboursés de notre acompte malgré l'engagement du directeur du magasin.
Compte tenu de l’historique du dossier, nous avons renoncé à perdre notre temps en vain auprès de Schmidt Plaisir et avons demandé au fabricant (SALM / Schmidt, Cusinella, marques distributeur But, FLY...) d'agir.
Schmidt, via le service client (visiblement externalisé) s'est désolidarisée de son distributeur ("vous avez signé avec un distributeur"…"je ne peux pas faire grand chose"..), et nous a clairement "baladés".
Telles sont donc les pratiques du réseau Schmidt : des communications rassurantes dans le presse ("meilleur service client", références,…) et, in fine, un esprit bien peu professionnel, relevant de la "petite [Message Modéré]" mesquine, un comportement commercial que l’on croyait appartenir au passé, cautionné par le fabricant.
Car, au delà du comportement du distributeur - concessionnaire, un contrat de concession peut parfaitement prévenir de telles dérives des pratiques commerciales et étendre ainsi la notion de service consommateur. Dans le cas présent, la notion de "service consommateur" est extrêmement réduite, puisque c'est uniquement le processus assuré par la maison mère qui se trouve couvert par ce service consommateur. Incident de fabrication, pièce défectueuse, etc. Peu d'événements, sans gravité : on renvoie une pièce et c'est réglé. Donc, un niveau de service trés réduit sur lequel obtenir une bonne note est bien simple.
En revanche, les interactions commerciales entre réseau et clients, les plannings de pose et travaux de pose - principales source d'événements, litiges - sont reportés sur le concessionnaire, libérant le "meilleur service consommateur de l'année" d'autant de fardeaux.
En souhaitant que cette expérience puisse éviter à d'autres des déconvenues similaires et, dans l'idéal, contribuer à les prévenir à la source. Faut-il encore renforcer le dispositif légal en place et verrouiller un peu plus notre économie pour instaurer le minimum d'éthique indispensable à un commerce sain ? Quand les industriels se prendront-ils enfin en main, au lieu de se plaindre… ?