Messagepar justedroit » 23 mai 2019, 12:55
Bonjour Marine61,
Hormis la garantie commerciale du vendeur, celui-ci tenu par la Loi vous doit, deux autres garanties.
La première est la garantie qui porte sur la conformité du bien, en l'espèce votre véhicule, frappé dans son introduction par L217-4 du Code de la consommation.
La seconde est la garantie qui porte sur le défaut caché de la chose vendue, frappé dans son introduction par l'article 1641 du Code civil.
Votre cas relève effectivement du défaut caché de la chose vendue. Mais, le problème réside au fait qu'il appartient à l'acheteur (se) de prouver que ce défaut existait avant la vente (l'achat) du bien, ce qui exige qu'un professionnel l'atteste (expert ou professionnel de la marque).
Dés lors cette exigence est un peu compliquée à être remplie en procédant ainsi, c'est-à-dire d'évoquer seulement le vice caché.
Par contre, bien moins compliqué, lorsque D'ABORD est évoqué le défaut de conformité puis ENSUITE et simultanément celui caché, car le faisant ainsi, l'acheteur (se) n'a rien à prouver. Pourquoi ?
Car, le défaut de conformité pour un bien d'occasion n'a pas être prouvé si vous le déclarez avant 6 mois d'un délai qui court du jour de la date d'acquisition de votre voiture. Du coup, pas davantage pour celui du défaut caché.
Mais attention, dans les deux cas, vous ne devez pas avoir eu connaissance de ces défauts-là au moment de son achat.
Comment mettre en pratique tout ceci ?
Il faut adresser une LRAR gardant copie au vendeur, lui rappelant les FAITS comme seulement par exemple :
« J'ai fait l'acquisition dans votre garage sise (adresse) d'un véhicule d'occasion (marque, type) pour un montant de xxxx €, avec xxxx kilomètres inscrits au compteur.
A la suite de quoi, après avoir seulement parcouru xxx kilomètres (indiquez un chiffre) en moins de (indiquez le nombre de jours et mois) , j'ai constaté les défauts suivants : (les énumérer)
De facto, conformément aux dispositions du premier alinéa de l'article L217-4 du Code de la consommation qui entend que :
« Le vendeur livre un bien conforme au contrat et répond des défauts de conformité existant lors de la délivrance » ;
j'entends prétendre d'abord en son principal, au premier alinéa de l'article L217-9 du même Code qui énonce que :
« En cas de défaut de conformité, l'acheteur choisit entre la réparation et le remplacement du bien ».
Et, conformément aux dispositions de l'article 1641 du Code civil qui dispose que :
« Le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l'usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage que l'acheteur ne l'aurait pas acquise, ou n'en aurait donné qu'un moindre prix, s'il les avait connus » ;
J'entends prétendre ensuite en son accessoire, à l'article 1646 du Code civil qui énonce que :
« Si le vendeur ignorait les vices de la chose, il ne sera tenu qu'à la restitution du prix, et à rembourser à l'acquéreur les frais occasionnés par la vente ».
Ainsi, je vous laisse le choix entre la réparation ou le remboursement du véhicule contre sa restitution.
Sans manifestation de votre part ou en cas de réponse négative sous un délai de 15 jours qui court à compter de la présente recommandée, je me réserve de toute action à votre encontre en reconnaissance de mon bon droit de consommatrice ».
Sans réponse de sa part, rapprochez-vous immédiatement d'un Conciliateur de justice. Son action est gratuite.
Voilà !