Vous avez fait un que choisir sur les avocats, mais, pourquoi eux seulement ? et les experts ? les administrateurs judiciaires ? les juges ?
c'est toute l'institution qu'il faut regarder et j'espère qu'un jour, Que Choisir s'attaquera à la Justice telle qu'elle se pratique dans ce pays.
Des années pour traiter un litige dans lequel le juge se contente de répéter (avec des erreurs) ce que lui a écrit l'expert qu'il a nommé : il aurait suffit qu'on se réunissent, l'expert, les parties en présence et leurs avocats, pour traiter ça dans les trois mois, (expertise comprise)...
Des avantages flagrants aux "gros", avocats de confréries médicales, d'architectes, d'entreprises... contre les "petits" citoyens solitaires non assurés juridiquement, qui n'ont aucun critère de choix pour choisir un avocat, certains étant d'anciens avoués qui savent le droit mais n'ont pas la pratique de la plaidoirie, du sophisme, et perdent à tous coups contre leurs adversaires plus agressifs, plus teigneux (quelquefois de plus mauvaise foi) et plus armés face au juge.
Des ententes flagrantes entre professions qui savent que s'il sont en tort, il faut se serrer les coudes parce que la prochaine fois on profitera d'un retour d'ascenseur, le principe même des milieux professionnels, dont la justice hélas, n'est pas exempte.
On ne voit de la justice que les grandes affaires, financières (ELF) ou criminelles,il ne manque ni des unes ni des autres. Mais pour la majorité des français, quand ils ont affaire à la justice, c'est pour un conflit avec un artisan, un médecin ou un voisin, et là, on ne peut plus parler de justice.
Je ne parle pas des grands tribunaux sinistrés par leur environnement (Bobigny) ou leurs effectifs, je parle de tribunaux "moyens", d'affaires "moyennes" où ce qui frappe, c'est la médiocrité de la qualité des jugements, peut-être par manque de temps, aussi par découragement, je veux bien l'admettre. Ce qui me choque, c'est cet arbitraire, où on explique à un juge que par la faute d'un tiers, on a perdu 30 000 euros, on le prouve, et c'est admis à Reims, et refusé à Perpignan(évidemment, j'ai changé les noms des villes).
Ou la moitié des dommages auxquels sont condamnés les personnes ne sont jamais payés, etc.
30 000 euros perdus par la faute d'un professionnel irresponsable, certains peuvent s'en relever, c'est mon cas, même si cela fait un trou dans mon budget, et que j'ai dû renoncer à des voyages de rêves prévus de longue date. D'autres coulent au fond du trou pour moins que ça.
Aujourd'hui, plus que jamais, un TRES mauvais arrangement vaut mieux qu'un bon procès : mais est ce encore la démocratie ?
Pour quand, un que choisir sur la justice ? On compare bien les performances des hopitaux, pourquoi pas celui des tribunaux ???
Cordialement, et bon courage.