Bonjour à toutes et tous,
Dans le même cas que vous, en voyant l'éventuelle nécessité à terme d'obtenir un SIRET et donc de s'enregistrer en tant qu'indépendant / fournisseur de service à titre personnel, j'ai pris le problème à l'envers (par élimination) et j'ai téléphoné d'abord à l'URSSAF (service gratuit, à noter pas plus de 5 min d’attente et des interlocutrices agréables que je remercie pour leur patience).
Voici donc quelques informations que je retranscris selon ma compréhension, et pour lesquelles je n'ai hélas pas d'écrit. Dans les deux cas il m'a tout de même été conseillé de faire une demande écrite. Attention cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas quelque-chose à faire côté impôts, je n'ai pas encore fait cette démarche.
Au 3957 (service des plateformes eco-collaboratives), l'interlocutrice m'a indiqué que ne réalisant pas moi-même de
VENTES donnant lieu à des
RECETTES ou des rentrées
FINANCIERES , je n'étais pas concerné par le fait que cette activité puisse être considérée comme une activité commerciale/professionnelle.
Note : de ma compréhension, le fait que les plateformes type LBC aient une obligation de déclaration au-delà d'un certain montant de vente (2000€) ou de nombre de transaction (30) ne veut pas forcément dire que votre activité sera considérée comme commerciale/professionnelle. C’est une mesure de vérification. Si c’était le cas, ces sommes seraient mentionnées dans votre déclaration et il vous serait demandé d’en préciser le type. Quelqu’un en a-t ’il déjà fait l’expérience ?
Au 3698 (service dédié aux indépendants/auto-entrepreneurs), l'interlocutrice m'a indiqué qu'étant donné que les produits gratuits ne constituaient pas une rentrée
financière (donc de nouveau quelque chose pouvant être considéré comme une
RECETTE
ou un
BENEFICE), et qu'à ce titre elle ne voyait pas comment cela pourrait donner lieu à une quelconque cotisation, donc à la nécessité de s'enregistrer. Donc pour elle je ne remplissais pas les critères d'un fournisseur de service à titre personnel.
Par ailleurs, l'éventuelle comparaison avec le statut d'influenceur s'arrêterait aussi avec le fait que nous ne percevons aucune rétro-commission monétaire sur les ventes.
Donc ma conclusion (qui n'engage que moi) est que pour l'URSSAF cette activité n'est pas considérée comme générant un REVENU, une RECETTE ou un BENEFICE à proprement parler qui pourrait nécessiter le versement de cotisations. Donc on ne les intéresse pas, plutôt rassurant jusque-là.
Note : ce n'est pas le cas des ventes sur les plateformes collaboratives qui pourraient cacher une activité commerciale lucrative type « J’achète ou je fabrique des biens pour les (re)vendre », voir lien ci-dessous
https://www.impots.gouv.fr/sites/default/files/media/1_metier/1_particulier/EV/1_declarer/141_autres_revenus/eco-collabo-fiscal-vente-biens.pdf
De plus, pour le moment la DAC7 n'est qu'une obligation pour les sociétés étrangères de déclarer les activités réalisées au sein de l'UE. Dans tous les cas, lorsque (et si) l'administration fiscale va recevoir ce type de déclaration liée à la DAC7 au niveau individuel (dont elle n'a pas trop l'air de savoir quoi faire pour le moment), si elle juge que ces déclarations peuvent faire l’objet d’une imposition elle devrait d'abord nous adresser une demande d'information (et non coller des pénalités d’office). J'aurais tendance à dire qu'au départ c'est plutôt une histoire de gros sous (TVA correctement versée pour les activités en UE..), mais ils vont sûrement affiner avec le temps..
En conclusion, à titre tout à fait personnel : je serais à l’inverse prudent avec la déclaration spontanée de ces montants. En effet, si les impôts ne disposent pas des informations correspondantes de leur côté, ils ne seront pas en mesure de savoir s’il s’agit réellement de rentrées financières/monétaires (et non en nature) et risqueraient de déclencher un processus non adapté à notre situation (demande de création de SIRET ou je ne sais quoi).
Côté Vine, avant de commander un produit, je vais m’interroger que le fait que potentiellement ce produit ne sera pas totalement gratuit (selon votre taux marginal d’imposition), même si je ne commandais déjà pas tout et n'importe quoi

Pour certains effectivement peut aussi se poser la question des aides qui pourraient être perdues, si cela devait être considéré comme un revenu à l’avenir (mais là je n’y connais rien).
J’ai l’impression (qui n’engage que moi) que pour le moment les services contactés jouent la prudence en conseillant la déclaration de cette activité, mais visiblement ils n’ont aucun texte, aucune directive précise à opposer à nos demandes.