Messagepar sylvainb12 » 30 mai 2021, 23:48
Salut !
Topic passionnant car ça parle un peu de technique et j'aime bien ajouter mon grain de sel, surtout que là c'est un peu le bazar et il n'y a pas grand monde qui semble comprendre comment fonctionne l'industrie de la literie.
Pour te répondre @legeekfind, tu as raison de te renseigner sur les marques qui t'intéresse pour voir leur légitimité et apprendre à les connaitre, c'est conseillé, même si je persiste et signe à penser que le capital d'une société n'en fait pas sa solvabilité et donc n'est pas un critère de choix. Après vérifications effectivement le PDG matelas vert qui est passé sur capital a créé vaudou sport, mais à titre perso je ne cite jamais le nom des gens sur internet, il y a un minimum de respect à avoir et ce n'est d'ailleurs pas très interessant.
Concernant les mousses dont vous parlez, c'est plutôt simple à expliquer. Toutes les marques (les vraies marques implantées sur le web dont font partie vaudou ou matelas vert, mais on pourrait aussi citer eve ou emma) développent des mousses exclusives qu'elles ont élaborées en labo et testées pendant des mois pour obtenir quelque chose de spécifique (unique) rien que pour elles. Elles ne s'amuseront donc pas à posséder la même chose que le voisin qu'elle concurrence, il y a de vrais développement et R&D chez les marques sérieuses dans le domaine de la literie. Pour connaitre la cloud touch et l'avoir essayé, ce n'est pas une mousse vendue ailleurs sans qu'elle ne soit estampillée "Cloud Touch". Ce naming est le signe qu'elle est déposée et ne peut être légalement revendu uniquement contractuellement pour qu'une autre marque puisse l'utiliser comme Otello etc... Pour le coup, je n'ai pas compris pourquoi VS avait vendu sa mousse technologique qui a fait sa réputation à une autre enseigne...
Le milieu de la literie au niveau industriel n'est pas grand, donc il arrive souvent qu'un PDG dirige différentes marques avec un axe de travail complètement différent, une politique commerciale, un markéting, un pricing et une clientèle très différente. Les exemples ne manques pas, comme le PDG de Technilat qui est aussi celui de Dunlopillo et de Biotex, ou celui de Ebac qui est celui de Selina, etc, celui de Epeda, Bultex et Merinos, la liste est longue, et il n'y a rien de bizarre, c'est ainsi dans tous les business et pour les avoir fréquenté ce genre de dirigeants, ils connaissent en général bien mieux l'industrie et ses ficelles que des indépendants qui malheureusement n'ont aucun partenaire solide pour développer les matelas de demain. Il est donc fort à parier par les temps qui courent et l'augmentation des matières premières que des marques de petites ou moyennes tailles soient racheté dans les prochaines années comme a fait le patron de maison de la literie en rachetant tour à tour différentes chaines de distribution.
Ces aspects, les consommateurs s'en fichent en général, mais je suis content que vous en parliez car c'est toujours intéressant d'expliquer les rouages de certains modèles, et le plus important reste selon moi l'ADN de tous ces produits, c'est à dire une fabrication locale, éthique, un pricing juste, que ça fasse tourner l'industrie française avec un apport de valeur ajouté et un prix adéquate (et pas un truc importé sans certification et revendu sur market place et ventes privées avec un gros prix barré, ça c'est plus inquiétant...)