Messagepar justedroit » 05 nov. 2021, 11:10
Bonjour Kira_bradley,
La fait que le vendeur ne vous a pas signalé que le bien faisait l'objet d'une procédure judiciaire constitue un DOL au sens de l'article 1137 du Code civil :
"Le dol est le fait pour un contractant d'obtenir le consentement de l'autre par des manœuvres ou des mensonges.
Constitue également un dol la dissimulation intentionnelle par l'un des contractants d'une information dont il sait le caractère déterminant pour l'autre partie".
Car en effet, rien ne dit que sachant cette situation vous auriez accepté d'acquérir ce bien ou que le sachant, vous n'auriez pas pour le moins négocié son prix ; c'est ce qu'on appelle un vice de consentement.
Cela débouche à des dommages et intérêts.
Et c'est pas tout !
En effet, le fait de masquer le plafond pour cacher la réparation provisoire des dégâts est susceptible de soulever le vice caché de la chose vendue au sens de l'article 1641 du Code civil :
"Le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l'usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage que l'acheteur ne l'aurait pas acquise, ou n'en aurait donné qu'un moindre prix, s'il les avait connus".
Il est urgent d'agir à l'encontre de votre vendeur ne serait-ce que dans la cadre d'une procédure amiable où lui adressant une LRAR factuelle, vous lui annoncez vos intentions y compris celle d'une diligence d'expertise.
Il va de soi que si vous détenez un contrat d'assurance de protection juridique, et non celle insérée dans votre contrat d'assurance habitation qui probablement n'entendra pas "entrer dans la danse" d'un bien en cours de procédure (mais il n'est pas interdit de faire feu de tout bois), il faut saisir l'assureur pour la mise en jeu de la garantie à savoir, expertise + assistance d'un avocat de votre choix en droit immobilier.
Bonne journée à vous aussi !