Messagepar justedroit » 21 avr. 2024, 11:38
Dés lors que vous êtes en possession d'un devis des travaux à réaliser au bien, vous ne pouvez arguer que vous n'en aviez pas connaissance ; donc DOL foutu !
Il en est ainsi du défaut caché de la chose vendue, car il vous sera rétorqué que ce devis mentionnait parfaitement que le bien présentait des fissures et des infiltrations, ce qui constitue des défauts apparents :
Article 1642 du Code civil : "Le vendeur n'est pas tenu des vices apparents et dont l'acheteur a pu se convaincre lui-même".
D'autant que, l'acte authentique de vente doit contenir une clause d'exonération de cette garantie stipulant "que l'acheteur a connaissance que le bien est vendu en l'état et ne peut se prévaloir de la garantie du défaut caché".
Dés lors, en consommateur normalement avisé, il vous appartenait d'approfondir vos recherches pour le cas échéant, abandonner l'achat ou négocier son prix.
Ce sont probablement les raisons pour lesquelles votre vendeur a pris l'initiative de cette médiation comme s'il en est la victime.
Toutefois et selon moi, pour vous sortir de ce guêpier, votre seule issue est de dire que oui vous avez bien eu connaissance des défauts de la chose vendue, mais QUE VOUS N'AVEZ PAS EU CONNAISSANCE DE SON AMPLEUR, en citant la jurisprudence suivante :
Cass. 3e civ. 14 mars 2012 n° 11-10.861 (n° 321 FS-PB), Duval c/ Gourdain «
"L'acheteur qui n'a pas connaissance de l'ampleur et des conséquences d'un vice apparent au moment de la vente peut se prévaloir de la garantie des vices cachés" ;
et le tour peut être joué.
Bonne négo !