Messagepar Anita89 » 26 déc. 2020, 14:41
J'ai acheté mes billets de train trois semaine à l'avance, au guichet pour aller réveillonner avec ma famille. Le week-end qui précède mon départ, je regarde les horaires des trains sur internet. Je note sur mon agenda les horaires de deux trains qui partent dans l'après-midi du 24 décembre, et de deux trains qui me permettent de rentrer chez moi le lendemain après-midi. On a en général 6 trains par jour, la moitié avec 1 ou 2 correspondances.
Départ le 24 d'Avallon : un bus remplace le TER au départ. À Auxerre, première correspondance, je dispose d'un quart d'heure, je vais donc au guichet pour demander sur quel quai part mon train, car il n'est pas indiqué sur les écrans. Il est supprimé, à cause du covid m'annonce t-on ! Le suivant alors ? Ce n'était pas prévu, mais on l'a supprimé aussi ! La guichetière me dit que j'aurais dû regarder la veille quels trains étaient vraiment prévus. Ça veut dire que je n'ai pas le droit d'organiser mon voyage avant la veille ! Pour attendre, pendant 2 h 30, j'ai le choix entre rester au chaud dans la salle du guichet, mais debout, ou bien assise dans le froid glacial sur le quai venté. J'ai choisi la dernière solution. Pas de marchand de journaux, pas de sandwichs, évidemment : Auxerre est considérée comme un trou paumé. Mon train démarre à l'heure où j'aurais dû arriver à Paris. J'arrive avec deux heures et demi de retard à destination. Mon réveillon est bien écourté.
Le lendemain matin, échaudée par la grosse déception de la veille, je regarde quels trains ont été maintenus par la SNCF. Les deux trains qui me permettaient de rentrer chez moi l'après-midi (à 4 h d'intervalle) ont été supprimés aussi ! J'ai le choix entre partir tout de suite, en début de matinée, ou bien en soirée, et arriver après le couvre-feu. J'ai donc dû partir en courant pour attraper le train du matin.
Mais ce n'est pas tout : dans mon trajet j'ai une correspondance à Auxerre, je dois attendre 2 heures le bus qui m'amène chez moi ! Pour ne pas me geler une fois de plus, je trouve quelqu'un qui accepte de venir me chercher à Mailly-la-Ville. Je suis donc dans le train. À chaque arrêt, les annonces se succèdent : "prochain arrêt Champs-Saint-Bris". Puis : "Champs-Saint-Bris. La descente se fait à l'arrêt et en présence d'un quai". Même chose à Cravant. puis "prochain arrêt Mailly-la-Ville". Le train s'arrête en pleine campagne : il n'y a pas de gare, pas de quai, pas de panneau, et pas d'annonce sonore. Le train redémarre. Il est indiqué dans le train : prochain arrêt Châtel-Censoir". En fait, j'aurais dû descendre, dans l'herbe. D'autres personnes comme moi voulaient descendre à Mailly-la-Ville et se posent des questions. Je suis donc descendue à Châtel-Censoir, où il y avait une gare, avec un panneau donnant son nom, un quai et une annonce sonore. La personne venue me chercher avait un quart d'heure de route pour arriver.
Merci la SNCF ! Service public vous disiez ? La SNCF n'estime plus nécessaire de servir les trains qu'elle a annoncés au public. Elle prévient la veille des suppressions. Elle ne donne pas les renseignements nécessaires pour que les voyageurs puissent arriver à destination. Ce n'est plus un service public.