Messagepar justedroit » 12 févr. 2024, 10:20
Bonjour FLOO923,
Sur la caution :
-Le bailleur ne peut avoir une garantie des loyers pour imposer un garant.
-Le bail doit indiquer si une caution est simple ou solidaire.
Simple : le bailleur doit engager une procédure d'abord auprès de son locataire pour le recouvrement des impayés.
Solidaire : le bailleur peut s'adresser directement au garant en cas d'impayés des loyers.
-L'article 22-1 de la Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 explique sur ce sujet :
« Lorsque le cautionnement d'obligations résultant d'un contrat de location conclu en application du présent titre ne comporte aucune indication de durée ou lorsque la durée du cautionnement est stipulée indéterminée, la caution peut le résilier unilatéralement. La résiliation prend effet au terme du contrat de location, qu'il s'agisse du contrat initial ou d'un contrat reconduit ou renouvelé, au cours duquel le bailleur reçoit notification de la résiliation.
La personne physique qui se porte caution signe l'acte de cautionnement faisant apparaître le montant du loyer et les conditions de sa révision tels qu'ils figurent au contrat de location, ainsi que la reproduction de l'avant-dernier alinéa du présent article. La caution doit apposer la mention prévue par l'article 2297 du code civil. Le bailleur remet à la caution un exemplaire du contrat de location. Ces formalités sont prescrites à peine de nullité du cautionnement ».
Voyez si un de ces éléments ci-dessus peuvent dégager votre garant de son éventuelle responsabilité.
D'un bail donc unique (collectif) la caution solidaire est légale.
Par ailleurs, vous me répondez à juste titre que le bailleur ou son mandataire peu importe, ne veulent pas que vous partiez, et la raison pour laquelle vous ne recevriez aucun solde de tout compte. Et de me demander si le litige peut être réglé dans le cadre d'un procédure amiable ; j'entends tout cela.
Mais, d'abord, je vous ai parlé de l'existence d'un litige pour procéder à une conciliation amiable, que ce litige serait constitué par votre départ suite à votre congé légal ; que présentement et à mon sens, vous ne pouvez pas dire quelle est sa teneur en absence de la réponse du mandataire du bailleur, lequel attend le feu vert de son service juridique, si bien et si vrai, que vous demandez qu'elle est sa durée pour y procéder, car dites-vous, il s'agit d'une urgence puisque vous avez déjà loué ailleurs et enfin, tout cela sans que vous ayez mis en demeure le bailleur de vous répondre sous un délai de XXX jours, lui disant qu'à défaut vous prendriez les décisions qui s'imposent.
Mais, si je comprends parfaitement que pour vous, ce litige est précisément la réponse du bailleur, il faut que vous sachiez qu'un agent immobilier est un professionnel qui connait parfaitement les rouages de la conciliation amiable que sont le Conciliateur de justice et la Commission départementale de conciliation au sens où il suffit que le mis en cause (le bailleur) ne se présente pas à leur convocation, sans que cela lui soit judiciairement et financièrement préjudiciable, pire, vous ne pourrez même pas vous prévaloir de cette absence au cas où l'affaire deviendrait judiciaire. Vous imaginez la durée ?
Ensuite, sachez que dans une affaire avec litige, c'est une question de position de force, que celle-ci doit s'afficher pour déstabiliser la partie adverse l'incitant ainsi à discuter pour en finir avec elle ; ça fait école mais c'est comme cela que ça fonctionne !
Si cette situation m'arrivait, ma position toute personnelle serait d'adresser une LRAR au mandataire du bailleur avec copie pour information à celui-ci, disant sans détail :
«Je vous ai donné légalement congé du logement situé à (adresse complète) pour mon départ au (date).
Vous m'avez refusé ce congé en date du xxx au juste motif que j'avais réglé la part de loyer de mon colocataire qui a quitté les lieux sans vous donner congé, mais qui constitue en même temps la preuve de ma naïveté et de mon honnêteté.
Et je suis en attente de votre accord urgent pour quitter les lieux en raison du fait que j'ai loué ailleurs ne pensant pas trouver obstacle à ce congé.
Dés lors, je vous presse de me donner cette réponse pour tenter résoudre ce problème par accord réciproque, vous proposant de vous régler le montant du préavis et celui de mon colocataire qui n'a laissé aucune adresse pour le contacter, un peu comme si nous quittions les lieux tous deux en même temps ; aucun préjudice financier pour vous ni pour votre Mandant.
Mais, sans réponse sous 8 jours à compter de la date de réception de cette présente recommandée et/ou sans accord de ma proposition qui est le reflet d'une situation qui serait normalisée et légale, je me verrai contrainte et forcée de quitter les lieux sans vous donner mon adresse.
Et si un jour, vous me retrouvez, j'arguerai que lorsque j'ai quitté les lieux mon colocataire était présent, qu'il vous appartenait de le rechercher, de constater par voie d'huissier son absence afin de procéder à sa résiliation judiciaire du bail, qu'un colocataire n'est pas tenu de l'accord de l'autre pour quitter les lieux, que depuis temps d'années écoulées à l'occupation des lieux, vous n'avez jamais eu à me relancer pour un quelconque impayés de loyer et de charges.
Que si certes cette solution est extrême, elle répond de mon urgence au sens où, mes possibilités financières ne me permettent en aucun cas, de régler les montants de deux loyers complets.
Je compte sur votre obligeance, aux intérêts au dossier et votre responsabilité de mandataire à l'égard de votre mandant pour que nous nous quittions en bons termes ».
Voilà !