Messagepar Keith92i » 22 sept. 2017, 13:13
Bonjour, je ne sais pas si cela pourrait aider, ou si certain ont vécu la même expérience que moi, mais voici le courrier que je vais à l'instant envoyer à la SNCF : je reste dans l'attente de leur réponse.
RAPPEL DES FAITS
Le dimanche 30 avril 2017, suite à l’annonce du décès d’un proche, je décide de me rendre à Annecy pour obtenir le soutien d’un ami.
Dans un premier temps j’ai regardé les offres de covoiturages celles-ci étaient très attractives (autour de 12 € pour 1h45 de trajet en moyenne). Malheureusement, les horaires disponibles ne me convenaient pas, je décide alors de regarder les prochains trains.
C’est ainsi que j’ai acheté en ligne un billet de train LYON – ANNECY à l’aide de mon téléphone, comme j’ai l’habitude de faire lorsque je prends le train. J’ai donc reçu ce billet par mail (cf. copie du mail entier en pièce jointe de ce courrier) :
A ma grande surprise on a un prix deux fois plus élevé, ainsi qu’un temps de trajet deux fois plus élevé qu’en covoiturage, dans un train qui au final était loin d’être plein. Mais bon, cela n’est pas l’objet de ce courrier.
Étant pressé je me rends immédiatement à la gare afin de ne pas louper mon train. Je l’ai eu de justesse.
A bord du train, lorsqu’un agent SCNF est venu contrôler mon billet, ce fut le début d’une grande injustice pour moi. En effet, je lui ai montré le mail que j’ai reçu. Ce dernier m’explique alors qu’il va me mettre une amende d’une centaine d’euros car ce mail n’a aucune valeur à ses yeux.
Or, j’ai toujours pris mes billets en ligne, puis présenté à bord ces derniers sous forme de e-billet (code QR/code barre). Cet agent m’indique alors que ce train n’est pas concerné par les e-billets.
Or, quand je regarde attentivement le mail que j’ai reçu, il est notifié que le billet n’est pas imprimable en gare certes et qu’il faudrait l’imprimer avant, ou alors il faudrait y accéder sous forme de code-barres (cf. capture écran ci-après).
Ainsi lorsque je prends connaissance de ce mail, rien ne m’indique que les e-billets sont indisponibles sur ce trajet. AU CONTRAIRE, la capture d’écran ci-dessus mets en évidence une chose : le mail suggère clairement que je peux accéder à mon billet sous forme de e-billet. Ce qui m’a rassuré et c’est la raison pour laquelle je suis monté dans le train, j’espérais suivre les indications présentes sur cette capture d’écran et présenter mon billet au contrôleur SNCF.
Malheureusement, malgré les multiples tentatives, sous les yeux du contrôleur qui lui aussi a pris connaissance du mail, je n’ai pas pu accéder à un code-barres.
Ce contrôleur m’a alors infligé une amende.
Quelle injustice ! Payer un billet deux fois plus chers que le covoiturage pour un temps de trajet deux fois plus long, et se sentir abusé/ trompé.
Madame, Monsieur, dans ce même mail reçu après avoir acheté mon billet en ligne, plusieurs informations essentielles et déterminantes permettent d’identifier le voyageur (moi), et de prouver le paiement :
Nom, Prénom
Nous avons un numéro de référence dossier : JPL2LS
Nous avons l’heure de départ et d’arrivée ainsi qu’une indication sur le train TER « 17984 ».
Nous avons une mention « Paiement CB accepté pour la carte de paiement ############xxx# » et associé à un numéro de transaction (cf. capture écran ci-après) :
A partir de ces éléments, et avec la ma pièce d’identité, que j’ai présenté au contrôleur, il est impossible de dire que je ne dispose pas d’un billet ou que ce mail n’a aucune valeur.
J’ai toujours eu la vision d’agent SNCF ayant un rôle important à bord d’un train, à tort ou à raison j’associe cette fonction à la fonction publique et donc à un esprit citoyen de justice et de discernement afin d’assurer la confiance des passager.
De plus, j’ai expliqué à cet agent qu’à partir de toutes les informations présentes sur mon billet, s’il avait encore un doute il pourrait faire une vérification à l’intérieur de votre système d’information ou alors contacter un collègue en agence qui saurait le faire. Cela ne coûterait rien si ce n’est quelques minutes, et permettrait de résoudre la situation. Ce dernier m’a répondu qu’il ne connait pas le personnel en agence, et qu’il n’a aucun moyen de faire de vérification.
Madame, Monsieur, le pays est sous état d’urgence, comment voulez-vous qu’on se sente en sécurité si vos agents nous indiquent qu’ils n’ont aucun moyen de communication entre eux ? Je ne sais pas si cet agent disait la vérité, mais je pense sincèrement qu’il y a des améliorations à faire à ce niveau.
Ce jour-là, j’ai juste eu l’impression que cet agent savait pertinemment que j’avais acheté un billet, et l’a volontairement ignoré. On a le sentiment qu’ils n’y a aucun côté humain et que leur but et de mettre le plus d’amende possible.
J’ai donc envoyé un courrier afin de protester contre cette amende, en rappelant tous les faits comme je viens de le faire.
Quelques jours plus tard, j’ai reçu une réponse de la SNCF m’indiquant qu’ils avaient entendu mes explications mais que je devais quand même m’acquitter d’une amende d’une vingtaine d’euros à défaut des 100 € que je devais initialement payer. Ce courrier était également sur un ton menaçant puisqu’il m’indiquait que si je refusais de payer, l’amende serait de nouveau requalifiée pour un montant supérieur ou égal aux 100 € de départ. Sans oublier les menaces de saisie sur salaire et saisie de bien présentes dans ce courrier (Quelle coïncidence, avant d’écrire ce courrier je lisais un article indiquant que la France figurait dans le classement des plus gros consommateurs d’antidépresseurs au monde).
Voyez-vous, tout au long de ma vie étudiant j’ai validé plusieurs UE en droit. Je compte parmi mes conseils un ou deux juristes. Les principes juridiques que j’ai assimilé jusqu’ici m’ont donné le sentiment que payer ces 20 € reviendrait tout de même à admettre que je méritais une amende.
L’injustice est d’autant plus grande quand on a acheté un billet 20.40 €, (alors que les covoiturages sont à 12 € et plus rapide sur ce trajet), en fin de compte la SNCF me demandait de dépenser 40 € soit deux fois le prix du trajet en TER, et plus de 3 fois celui du covoiturage.
Je me suis donc abstenu de tout paiement car je ne pense pas mériter d’amende, et en plus j’y vois une injustice réelle.
C’est alors que j’ai reçu récemment un courrier m’indiquant que je devais désormais payer 180 €.
Je suis un jeune étudiant, je travaille à temps partiel pour subvenir à mes besoins élémentaires, et soutenir financièrement mon petit frère lui aussi étudiant. Autant vous dire que les fins du mois ne sont pas aisées. Je vis ma vie honnêtement et je le réaffirme j’ai le sens de la justice.
180 €, cela représente le montant des frais universitaires de mon frère, que j’ai réglé il y a quelques jours. Il faut ajouter à ce montant 200 € d’assurance annuelle.
Je ne vous rappelle pas les sommes que nous étudiants avons à dépenser pour passer le permis de conduire. Les montants des loyers à Lyon ou encore le prix d’un panier alimentaire Etc. Bref, avec ce qu’on a, on arrive à peine à vivre décemment. Mais si vous nous ajoutez ce type d’amende, associé à un sentiment d’injustice, ça nous crée une difficulté qui se répercutera sur les mois suivants comme dans un engrenage.
Madame, Monsieur, il ne s’agit pas juste de faire une demande de remise gracieuse car je suis incapable de payer. J’ose croire que la majorité des agents SCNF ne sont pas de mauvaise foi. J’ose croire que vous avez à cœur de faire régner un sentiment de justice et de confiance autour de votre image. C’est pourquoi je vous demande, je vous prie, d’annuler purement et simplement cet amende.
Bonne semaine à vous.
Cdt,
KB