Il est difficile pour un médecin d''échapper aux arguments médico-commerciaux de l''industrie pharmaceutique .
Si une spécialité est connue , à tort ou à raison , des utilisateurs pour une efficacité thérapeutique , vraie ou fausse , le prescripteur peut difficilement l''omettre sur son ordonnance .
Les commerciaux des mêmes industries mettent en avant une amélioration par rapport à des spécialités antérieures .
Une amélioration sur le plan strictement médical . Le nouveau produit est peut-être aussi ou plus efficace . Et surtout il a moins d''effets secondaires .
La comparaison se fait au produit de référence . En psychiatrie par exemple c''est l''halopéridol .
Une remarque naïve : si le nouveau produit tient vraiment ses promesses pourquoi n''est-il pas devenu à son tour le produit de référence ?
Cerise sur le gâteau , pour user d''une formule à la mode , l''argument économique . L''utilisation du nouveau produit va réduire la durée d''hospitalisation ( psychiatrique dans le cas précis ) et donc les charges de l''assurance maladie . Que c''est généreux ! Que c''est absolument faux !
La question pourrait-être : le médecin prescripteur n''est-il pas pénalisé par un manque de recul vis-à-vis d''une expérience personnelle ?