Vous vous trompez de combat (partie 1 - limite 3000 caractères atteinte))

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La téléphonie mobile est vraiment trop onéreuse.

N'oublions pas en effet que les appels vers les numéros dits gratuits (0 800 xxx xxx) coûtent à un abonné mobile aussi cher que les appels vers les numéros fixes. Or l'abonné appelé paye pour recevoir l'appel. Les opérateurs mobiles devraient restituer à leur abonné la majeure partie de ce que paye l'abonné appelé, et non 0,00 €.

Les mobiles subissent même une double facturation lorsqu'ils appellent les numéros spéciaux, surfacturés : ils payent en effet l'intégralité (1) d'une communication mobile traditionnelle plus l'intégralité (2) de la communication fixe vers service spécial

Or une partie de chacune de ces deux communications n'est pas consommée : la partie entre le coeur du réseau et l'abonné demandé (mobile ou fixe) pour (1) et la partie entre l'abonné fixe et le coeur du réseau pour (2).

Et encore, cela n'est vrai que si la communication mobile est décomptée du forfait. Il paye encore plus cher si la communication est facturée en dehors du forfait puisque ce forfait peut ne pas être entièrement consommé.

Mais je pense, sans vouloir vous choquer, que vous vous trompez de combat. Le problème le plus important se situe au niveau de la téléphonie fixe.

Je vais essayer d'expliquer clairement mon point de vue, mais je crains de ne pas pouvoir faire court.

Historiquement (Radiocom 2000, vous connaissez ?), les abonnés au (seul) réseau mobile de l'époque (ante-GSM) supportaient la totalité du coût des infrastructures. Ils payaient entre autres une partie des communications en arrivée. L'autre partie était payée par les abonnés appelants, au tarif du téléphone fixe vers fixe.

Bien sûr la charge financière était telle que seules les entreprises pouvaient bénéficier du service, essentiellement pour leurs dirigeants et cadres supérieurs.

L'idée de répartir la charge non plus sur un petit nombre d'abonnés, mais sur la masse que représentaient alors les quelque 25 ou 30 millions d'abonnés au réseau fixe, en prélevant quelques cents d'euros (des francs, à l'époque) par minute de communication fixe vers mobile, a permis de faire décoler la téléphonie mobile. Pour la plus grande satisfaction de nous tous.

L'intégration du prix du poste dans les bien mal-nommés forfaits (vous, les skieurs, vous savez) a permis d'éviter la barrière de l'achat du terminal qui aurait pu faire capoter le système au décollage.

Les abonnés au réseau fixe ont ainsi subventionné les réseaux mobiles.

Avec maintenant plus de lignes mobiles que de lignes fixes, le système doit être entièrement repensé. En particulier, la subvention doit être remboursée, ou du moins, les abonnés au réseau fixe doivent-ils toucher les dividendes de l'investissement auquel ils ont dû consentir.

La suite dans le prochain message, la limite de 3000 caratères est proche, et j'aurai visiblement besoin de plus de 100 caractères pour finir.

A suivre dans quelques jours