Bonjour Sophie788,
Le délai de 3 mois avant la fin de l'échéance du bail étant dépassé (puisque le bail se termine en mai et que nous sommes en avril), je ne vois pas de solution pour le postant à part attendre février 2023 pour donner congé dans les règles.
Mais si vous en avez une, je pense qu'elle serait très utile à beaucoup de monde !
Je n'ai pas de solution miracle mais celle qui tend à l'équité des parties et en l'espèce, je fais un distinguo entre l'effet où court le délai de préavis et celui du délai de sa notification avant le terme du bail, ce qui a pour le moins le mérite d'ouvrir une voie alternative à l'exploitation du locataire de ce qui serait une faille du système.
Il en est ainsi par exemple, lorsqu'un locataire adresse son congé au bailleur lequel en prend connaissance tardivement, ce dernier ne lui demande pas de renouveler sa demande de congé avant le terme du prochain bail, mais seulement qu'il prolongera la durée du bail par autant de jours de retard de la réception de sa lettre congé.
Dans le cas qui nous intéresse, le bailleur a donné congé à son locataire selon la procédure prévue notamment dans ses délais ; tampon du cachet de la poste faisant foi, étant entendu pour seulement prouver sa présentation au locataire et sa mauvaise foi, et non sa réception.
Dés lors, sans tenir compte que le terme du bail soit dépassé, le bailleur qui a reçu le retour de l'Avis de la LRAR mentionnant le motif du refus de sa réception, peut renouveler son congé à son locataire avec une nouvelle date d'effet faisant courir le préavis, lui rappelant naturellement son procédé tendant ad vitam aeternam à demeurer dans les lieux dans les mêmes conditions d'acheminement du courrier, lui faisant savoir que passé ce délai, il entend considérer son locataire comme sans titre ni droit et le montant de son loyer comme celui d'une indemnité compensatoire, et à ce titre demander au juge de procéder à la résiliation du contrat bail et à son expulsion.