Bonjour,
Notre fils étudiant vient de sortir fin juin 2017 d'une colocation meublée aux Buers à Villeurbanne. Le propriétaire-bailleur "absent" retient 81 € sur notre dépôt de garantie de 300€ sous divers prétextes, totalement arbitraires, sans nous envoyer de justificatifs pourtant promis par courriel pour le 15 août 2017.
Il a bien viré les 219€ sur notre compte début août, et a invoqué un "déplacement" qui l'empêchait de scanner les factures avant le 14 août. Nous attendons toujours.
Nous voulions transmettre le dossier à notre Protection Juridique. Malheureusement, pour un montant aussi "faible", elle ne peut pas intervenir, seulement nous conseiller.
Je soupçonne le propriétaire-bailleur "absent" de faire ce genre d'arnaque à chaque sortie de locataires pour grignoter quelques 100 euros.
Il nous a même facturé 10€ le "nettoyage d'une grille de hotte de cuisine" que nous avions nettoyée nous-même dix mois auparavant à l'entrée. Pourtant averti début septembre 2016, le bailleur avance cet argument législatif pour justifier sa facturation: "Le fait d'avoir nettoyé la grille à l'entrée de la location ne dispense pas le locataire de la nettoyer à la sortie". Il a refusé de nous rembourser les 5,90€ de remplacement de la batterie vide pour le détecteur de fumée et les 2,99€ pour les mousseurs de robinet de l'évier et du lavabo qui faisaient défaut à notre entrée. Son argument: c'est à la charge du locataire et pas du bailleur. Faux: à l'entrée des lieux, c'est à la charge du bailleur. Dans les meublés loués, c'est TOUJOURS à la charge du propriétaire, à l'entrée comme au cours du bail.
Il nous facture 6,50€ pour une latte de sommier de 47mm de largeur non-standard alors qu'à l'entrée des lieux il a dû la forcer lui-même en place dans l'embout PVC fixé sur le cadre du sommier. Tous les pros vous diront qu'arc-bouter une latte pour la glisser dans l'embout PVC va sérieusement compromettre la solidité de cette latte. Surtout si le sommier lui-même, aux lattes très espacées, supporte difficilement le poids quotidien d'un adulte. Qu'importe, c'est le locataire qui paie!
Le rembourrage polyester d'un oreiller (sous-dimensionné) a rétréci au lavage à 40° pourtant indiqué sur l'étiquette d'entretien. Le bailleur le facture 4€ sous prétexte qu'il est très entaché et doit être remplacé! C'est vrai, il reste quelques auréoles du vomis du coloc qui supportait mal l'alcool sur un estomac vide, le soir à la sortie des cours! Comble de l'ironie: nous payons pour le matelas à ressort vieux d'au moins 3 ans (photos de septembre 2014) que le coloc a souillé de vomis pendant les deux ans de son propre bail. "Le dernier dans l'appartement est celui qui est responsable de tout" selon LA loi du bailleur. "Vous pouvez vous retourner contre le colocataire afin de récupérer l'argent" précise-t-il. Et comme lui-même était une fois de plus "absent" le 25 mai 2017 lors de la remise des clés du 1er coloc, c'est le 2è qui se retrouve avec le trousseau ET la facture.
J'oubliais. En l'absence du propriétaire-bailleur dont le domicile se trouve à quelques 140km des Buers de Villeurbanne, les responsabilités sont déléguées aux locataires! L'état des lieux de sortie doit se faire "entre colocataires" a décrété le propriétaire-bailleur qui a annulé son déplacement aux Buers deux jours avant son rendez-vous du 1er juin 2017.
Évidemment, il pouvait difficilement facturer le 1er colocataire pour des dégradations, matelas ou autre, car la mère-caution de celui-ci s'était chargée de toutes les démarches pour recruter un nouveau coloc en juillet 2016. Annonce sur l'internet, première sélection au téléphone pendant les vacances estivales, visites de l'appartement - et tout ça bénévolement afin de trouver le meilleur coloc pour son fils. Quelqu'un de tout aussi jeune qui ne risque pas de le recadrer pour ses excès d'alcool, ses "apéros" avec une dizaine de convives dont la moitié utilise le salon comme dortoir (bonjour les odeurs), et l'absence chronique de contribution au nettoyage hebdomadaire de l'appartement. Il rentrait avec son linge sale chez ses parents le vendredi soir pour revenir tard le dimanche soir. Pas le temps de nettoyer les 61 m² du 3 pièces meublé...
Mes conseils pour les futurs locataires des Buers ou autre lieu:
- assurez-vous que le propriétaire-bailleur habite bien sur place, ou à moins de 20 minutes de route du logement loué
- si vous ne voyez pas de VMC dans la salle de bain, faites le tour de l'appartement à l'extérieur, et vérifiez si le mur présente un trou de 20cmx12cm recouvert d'un simple grillage (de cage à lapins) ; si c'est le cas, fuyez et laissez tomber la location; les constructions neuves abondent dans le quartier et elles vous éviteront la compagnie de très grosses araignées tout comme les taches noires de moisi sur les joints de la fenêtre au-dessus de la baignoire
- si le meuble du lavabo a régulièrement les pieds dans l'eau et en présente les symptômes, le joint de la baignoire est trop vieux ou trop mal fait pour vous y doucher - cherchez un autre appartement
- à l'entrée des lieux, faites des photos ou vidéos de tout, du sol au plafond, y compris des interrupteurs ou prise de courant, même s'ils sont un peu cachés - le moindre petit défaut pourra servir de prétexte pour vous facturer à la sortie des lieux
- finalement, soyez attentifs aux odeurs dégagées par l'appartement, surtout si le bailleur vous informe que le lieu n'a pas été aéré depuis plusieurs mois.
Dans un secteur locatif tendu, un appartement qui reste vide longtemps est soit trop cher à louer, soit peu attractif (ou les deux à la fois), soit mal géré par un propriétaire absent.