Défaut de conception, vice caché

J'étais satisfait jusqu'à découvrir que la goulotte d'éjection n'est pas emboîtée sur la chambre de broyage ; la juxtaposition des deux est donc approximative. Fatalement, certains petits branchages vont parvenir à s'insinuer et se coincer vicieusement entre les parties métalliques du rotor et le carter en plastique. Inaccessibles, ils vont générer un effet perruque à l'origine d'incessants bourrages, dénaturant l'initial confort d'utilisation, et imposant le démontage de l'appareil, que je déconseille aux non bricoleurs (les têtes de vis sont fragiles, et il y en a beaucoup). Force est de constater que ce broyeur comporte, sur ce point, un défaut de conception non apparent qui le rend, après quelques utilisations, impropre à l'usage auquel on le destine : un vice caché au sens de la garantie. Quel dommage !
J'ai informé Ryobi, afin qu'ils corrigent le tir. En attendant, il est possible de fabriquer un cache pour masquer les ouvertures inopportunes, mais attention : modifier ou altérer le produit peut vous exclure de la garantie.
------------------------------------ Ce que j'en disais avant : ------------------------------------------
Satisfaction au 1er essai

J'ai surtout broyé des branches de platanes fraîchement coupées, de diamètre 35 à 5 mm (introduction toujours par le gros bout). Le rotor avale tout seul, sereinement, et écrase les branches contre la platine ; il les déstructure et les fragmente tous les 3 cm.
J'ai dû apprendre à résister à la tentation de le gaver joyeusement, tant il est facile et agréable à utiliser. Aucun déséquilibre malgré de longues branches (4m).
Bourrage

En cas de bourrage, ne comptez pas trop sur le poussoir, aussi peu efficace que pour se curer les dents ! Un bout de branche que vous vous apprêtez à broyer sera autrement plus performant.
Dans certains cas, soit le sens de rotation s'inverse automatiquement, soit le rotor bégaie, soit il s'arrête complètement. Les doigts tremblants, vous entreprendrez, à tâtons, par en-dessous, de débarrasser la trémie d'évacuation de tous les végétaux qui s'y sont coincés… Bonne chance !
Brochure (plus de 200 pages)

Elle est écrite dans toutes les langues… c'est absolument indispensable pour tous ceux qui emportent fréquemment leur broyeur en voyage… sauf au pôle Nord et dans le désert, à cause qu'il n'y a pas d'électricité… ni, accessoirement, de végétaux
"Cet appareil ne doit pas être utilisé par des personnes aux capacités mentales réduites". Bah… moi, j'y arrive… J'attends de le confier à ma belle-mère…
"N'élargissez pas le trou de l'avaloir afin d'y glisser votre bras" est la seule consigne de sécurité qui manque dans tout ce déprimant baratin, inspiré des consignes de Tchernobyl, qui occupe plus de la moitié des 9 maigres pages françaises de la notice, trop lourde et moche, qui ne dit même pas quand ni comment aiguiser le rotor ou remplacer la platine. Aucune indication n'est donnée pour démonter l'appareil, c'est une lacune inacceptable !
Réglage

Je l'ai acheté tout monté, alors j'ai préféré refaire le réglage, ce qui est très simple avec la clef Allen fournie. Si le serrage de l'unique vis de réglage propose un effet de cliquet bienvenu, il est, à mon avis, trop souple. Patience et délicatesse donc, avant d'obtenir votre premier très fin copeaux d'aluminium (sur linge ou papier blanc). Je voudrais un réglage de la coupe plus fiable, plus explicite et plus visible.
Volume sonore

Ceux qui prétendent qu'il est silencieux ignorent ce qu'est le silence. Néanmoins, le bruit en fonctionnement est tout à fait acceptable, et, sans protection auditive, vous pourrez entretenir une conversation pendant le broyage sans trop élever la voix. En effet, les coups brefs frappés par les végétaux contre le carter constituent les paroxysmes sonores, divers et de très courte durée, ce qui ne saurait altérer l'oreille, au contraire d'une crécelle permanente et désagréable… bien des maris vous le confirmeront.
Résultat obtenu

Le broyat (résultat du broyage) convient pour mon utilisation en mulch (paillage), même si les branches les plus fines conservent parfois une structure fragmentée, un peu comme celle d'une chaîne de vélo. Un bois plus sec se diffracte davantage.
Le sac de collecte est pratique, facile à manipuler, mais on veillera à ce qu'il y reste de la place afin de ne pas encombrer le cône d'éjection.
Comme pour la purée, un deuxième passage à la moulinette ne sert à rien, puisque l'essentiel des morceaux pré-coupés passent alors dans les parties creuses du rotor, échappant ainsi aux lames.
Je n'ai pas encore essayé de broyer d'os ; chien ou enfant devrait passer facilement, mais, à la vérité, c'est plutôt ma belle-mère que j'attends au tournant : si elle y passe, tout passe ! Quand j'en porterai les fragments aux cochons, je pourrai vous dire ce qu'il en est de l'étanchéité du sac.
Stockage

2 minutes pour préserver les lames de l'oxydation : activer le rotor en marche arrière (mode éjection), et introduire, par le haut, un long pinceau trempé dans l'huile de tronçonneuse (si vous vous êtes trompé de sens, pensez à dire adieu à votre pinceau !)
Ce n'est peut-être pas indispensable de le faire… votre avis ?
Amusez-vous bien !
