Messagepar ChrisRueil » 07 août 2014, 13:07
Notre expérience familiale (mi-Juillet/début août 2014) : un séjour en Nouvelle-Angleterre et au Québec avec le moins d'hôtel possible et le plus de location AriBnB. Objectif atteint avec 3 nuits d'hôtel seulement.
Nous avons en 3 semaines aux USA et Québec fait 4 expériences Airbnb, dont 3 se sont révélées être des "business" (New Jersey, Massachussetts, et Québec). La 4ème dans la Maine était la seule à être un partie de maison partagée, par un particulier qui y vit à l’année.
Au New Jersey et MA, nous sommes en effet tombés sur des professionnels qui mènent cette activité semble-t-il à plein temps et sur une grande échelle (plus de 10 appartements), et au Québec une activité de complément pour un propriétaire avec un seul appartement à louer dans sa propre maison, avec un label touristique canadien reconnu.
New Jersey, expérience correcte mais un peu minimaliste (avec des réserves voir ci-dessous), Massachussetts globalement bien, et Québec vraiment très bien, ce qui montre que la professionnalisation n'est pas forcément signe de mauvaise qualité. Mais elle pose quelques questions dont nous avons informé AirBnB à travers son bilan-qualité en ligne :
Aucun critère de qualité n'est donné : en NJ on a eu un produit dont certaines prestations n'auraient pas été acceptables de la part d'un hôtel ou d'une formule 'pro' : sous-sol peu éclairé, propreté moyenne et vétusté de l’équipement, par exemple une gazinière hors d’âge de maniement dangereux, un très vieux frigo bruyant, électricité défectueuse, des problèmes de clefs anciennes, pas d’issue de secours, le tout sans doute pas aux normes de sécurité pour l'accueil des particuliers. Propriétaire invisible (mais joignable) qui sous-traite le contact à une autre locataire.
Nous avons rencontré un autre multi-propriétaire du secteur qui nous a confirmé qu’avec une dizaine d’appartements on peut tirer un profit confortable au travers d'AirBnB, à condition que les lois de l'Etat permettent la location de meublés sans taxe, et sans trop de contrôle des autorités, ce qui est le cas du NJ, mais pas de New York ni de la France je crois.
Il s'est donc mis en place à certains endroits une professionnalisation de ce qui devait être au départ une transaction de particulier à particulier.
Pourquoi pas, mais sous 3 conditions à notre avis :
1- avertir quand c'est un "business", c'est-à-dire des entrepreneur qui gèrent plusieurs appartements, et pas un appartement proposé par un particulier. Il y a en effet une sorte de tromperie, puisqu'on paie pour un service (une maison de particulier), et qu'on en reçoit un autre (un meublé dédié uniquement à cette forme de location).
2- imposer un label de qualité/sécurité. Cette question risque un jour ou l’autre de mettre en danger des occupants.
3- garantir que les assurances habitation sont à jour, y compris pour le risque d’occupation par des visiteurs payants.
Que Choisir devrait se saisir de la question et proposer un avis équilibré sur la question qui prend de l'importance, et pas uniquement pour les vacances puisque des travailleurs en déplacement utilisent aussi ce moyen de se loger.