SOLUTION simple modifier l'objet de la propriété

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On admettra sans peine qu''au bout du bout le débat entre défenseur du droit des artistes et "pirates" est celui du droit de propriété... en général.

Sauf à remettre en cause la source même de ce qui structure la quasi totalité des sociétés actuelles, et donc accepter par avance les bains sang par lesquels il faudra re-passer pour... n''aboutir qu''à l''asservissement total de l''humanité par une poignée de brutes... ne vaut-il pas mieux se mettre en quête d''une autre alternative ?

Pour l''heure le droit de propriété qui pose problème n''est que celui qui porte sur la reproduction immatérielle de l''œuvre (celui de la diffusion relève d''organisation sur le mode SACEM qui ne fait bien moins débat). Droit de reproduction source d''enjeux économiques que lorsque les disques vinyle se sont vus concurrencés par les cassettes. Puisque, auparavant, la propriété de l''objet était indissociable du droit d''en jouir.

Or, la protection de ce droit de jouissance, aujourd''hui devenu l''essentiel de la motivation d''achat relève de l''utopie ?

Pourquoi ? Parce que même si des solutions législatives et techniques permettaient de contrôler tous les ordinateurs de la planète connectés au net, comment empêcher de relier à la sortie son de l''un d''entre-eux, ou d''un lecteur de CD, ou de toute autre source analogique un autre ordinateur, non connecté, ou un quelconque convertisseur de signal analogique en numérique (je fais ça tous les jours de tous les morceaux acquis tout à fait légalement que je souhaite écouter sur le lecteur MP3 incorporé à mon téléphone).

Qu''est-ce qui m''empêche de transférer ces fichiers sur le téléphone de mon fils via bluetooth ?

Une future police des transferts bluetooth ???

On voit que la lutte contre la copie individuelle, aujourd''hui illégale, relève d''une volonté de contrôle totalement irréaliste du droit de propriété intellectuelle.

D''où la seule proposition qui tienne à mon sens : se limiter à celle de l''objet (disques, livres, etc) MAIS en faire des objets désirables, par ce qu''ils apporteront de plus que leur contenu numérique. Esthétisme sophistiqués, ad on (une petite culotte de Madona), caractère "collector", dédicace de l''artiste, etc. Me semble d''ailleurs que les éditeurs ont commencé à s''engager dans cette voie.

A noter que ceci ne constituent d''ailleurs une nécessité que pour les "artistes" qui le sont... le moins... complètement. Car ceux qui sont capables de se produire sur scène peuvent très bien trouver plus d''avantage que d''inconvénient à une copie, même de masse, qui devient alors vecteur de notoriété et donc de vente de place de spectacles. D''aucuns ne se privent pas pour le dire haut et fort. Et en faire la démonstration.

Certes le problème est un poil plus complexe s''agissant de l''audio-visuel. Voire ! D''autant que la solution, là, peut sans doute facilement se trouver dans un tarif de diffusion incitatif. Il parait qu''Apple peinerait à rentabiliser iTunes.