Messagepar justedroit » 11 août 2020, 06:03
Bonjour JB88,
Sans trop aller dans le détail du Droit en la matière, il est vrai que l'article 672 du Code civil indique cette prescription trentenaire évoquée par votre voisin pour s'opposer d'arracher ces chênes plantés à une distance inférieure à celle légale :
"Le voisin peut exiger que les arbres, arbrisseaux et arbustes, plantés à une distance moindre que la distance légale, soient arrachés ou réduits à la hauteur déterminée dans l'article précédent, à moins qu'il n'y ait titre, destination du père de famille ou prescription trentenaire.
Si les arbres meurent ou s'ils sont coupés ou arrachés, le voisin ne peut les remplacer qu'en observant les distances légales".
Par contre, en ce qui concerne les branches qui avancent sur votre propriété, c'est autre chose, puisque cette prescription ne joue pas comme l'énonce l'article 673 du même Code :
"Celui sur la propriété duquel avancent les branches des arbres, arbustes et arbrisseaux du voisin peut contraindre celui-ci à les couper. Les fruits tombés naturellement de ces branches lui appartiennent.
Si ce sont les racines, ronces ou brindilles qui avancent sur son héritage, il a le droit de les couper lui-même à la limite de la ligne séparative.
Le droit de couper les racines, ronces et brindilles ou de faire couper les branches des arbres, arbustes ou arbrisseaux est imprescriptible".
Dés lors, vous pouvez contraindre votre voisin (obligation de faire) à couper ces branches mortes en question.
Mais si vous êtes en mesure de savoir que c'est réellement une question financière et non la mauvaise foi qui anime votre voisin, un arrangement amiable est préférable à une procédure judiciaire susceptible d'être longue et coûteuse.