Bonjour,
Une amie a quitté son logement, mais étant hospitalisée à ce moment, n'a pu procéder à de menues réparations de remise en état de l'appartement qu'elle quittait et, toujours hospitalisée, a payé à la régie près de 400 € outre la retenue de son dépôt de garantie.
Ce n'est qu'une fois sortie de l'hôpital qu'elle m'a contacté pour me faire part de cela et, au vue du devis que lui a adressé la régie pour les travaux qu'ils ont déjà fait réaliser, la note est plutôt salée et très contestable sur plusieurs points.
Tout d'abord, les travaux ont été effectués par l'entreprise appartenant au propriétaire du logement qu'elle occupait... Aussi, comment peut-on envisager une quelconque impartialité de jugement par la régie du devis transmis et réalisé par leur mandant? Ils ne peuvent le lui refuser sous peine de perdre les mandats des appartements qu'il a mis en gestion chez eux.
Il y a une confusion des genres, entre juge et partie et sans fourniture d'une mise en concurrence avec d'autres entreprises.
J'ai déjà eu à lutter avec cette régie pour leur rappeler leurs obligations de transmission de quittances et pour cause, ils ont été contraints de lui rembourser près de 700 € car ils empochaient les APL mais ne les déduisaient pas des loyers...
Le devis ne fait aucune distinction entre le coût des pièces et celle de la main d’œuvre.
Ainsi, toutes les interventions sont surfacturées, 12€ le changement d'une pile d'un détecteur de fumée, 70 € le changement d'une base de spot (que la partie basse habillage qui coûte 5 € et qui se clipse et déclipse en moins de 5 minutes), 37 € pour un changement de 2 boutons d'une plaque de cuisson (qui ne coûtent que 4 €) qui se clipsent en 10 secondes.
Il a été facturé un "détartrage" du pommeau de douche pour 22 € alors que le même modèle neuf ne coûte que 14 €...
Je crois qu'il y a d'ailleurs sur ce point un devoir de conseil du professionnel devant indiquer au client si le changement n'est pas plus économique que la réparation et inversement.
L'appartement a été rendu très propre, c'était une manique du nettoyage.
Cependant, sur tous les murs (intérieurs/extérieurs), il y avait des traces de moisissures car l'appartement était extrêmement humide et elle s'en était plaint auprès de la régie à tel point qu'il y a 2 ans ils étaient intervenus pour repeindre le plafond de la salle de bains.
Elle avait beau récurer, mettre des déshumidificateurs, rien n'y faisait à tel point que c'est la raison principale pour laquelle elle a quitté l'appartement, elle avait même demandé la visite des services sociaux, qui au vu de l'état d'humidité de l'appartement, ont fait un forcing au niveau de la mairie pour l'attribution prioritaire d'un appartement car il y avait des risques pour sa petite fille en très bas âge.
L'état des lieux de sortie fait mention d'un état de saleté de l'appartement alors que toutes les photos dudit constat démontrent le contraire, hormis la présence de ces moisissures. Ils ont facturé 120 € de nettoyage.
Ils en déduisent aussi que le meuble de la salle de bains a été mal entretenu et qu'il a fallu le réparer alors même que c'est cette humidité si longtemps décriée qui a fait gonfler le bois et noircit les joints de la douche, irrécupérables, malgré un nettoyage approfondi et constant.
Les travaux de salle de bains lui sont facturés plus de 500 €...
Aussi, j'ai plusieurs questions, même si je pense connaître bon nombre de réponse mais vos éclaircissements me seraient profitables pour réaliser la lettre de contestation.
Le changement d'une bonne partie des éléments résulte non d'une dégradation mais d'un état de vétusté, mon amie ayant habité plus de 10 ans dans l'appartement et les éléments y étaient déjà (les boutons de la plaque de cuisson ne peuvent tenir si longtemps par exemple et sont facturés 37 € alors qu'une plaque neuve en coûte 80).
Aussi, combien même serait-ce de sa faute, comment faire appliquer un coefficient de vétusté ?
La Loi Alur évoque ce point sans faire référence à une grille "officielle" ni contraindre le bailleur à s'en référer à une dans le bail ce qui n'est pas dans son intérêt d'évoquer le sujet mais cette vétusté existe et est un élément déterminant car en cas de sinistre, le bailleur ne pourrait être indemnisé qu'après déduction de cette vétusté.
Or, impossible de savoir de quand datent les équipements puisque déjà présents avant son entrée dans les locaux.
J'ai appelé la régie pour leur demander leur grille de vétusté, ils m'ont mis en attente téléphonique...j'avais le téléphone à côté pendant que je bossais mais j'ai raccroché au bout de 15 minutes, je ne me souvenais même plus que j'étais en ligne.
Je pense qu'elle peut invoquer les articles 1730 et suivants du CC s'agissant de la vétusté et l'article 7C de la loi de 1989 dans le sens où le bailleur par l'intermédiaire de son mandataire a été prévenu de ces problèmes d'humidité qui ont provoqué bon nombre de déréglements.
Comment contester la surtarification par la propre entreprise du propriétaire pour les travaux effectués dans son appartement?
Merci à tous ceux qui me liront jusqu'à la fin (courageux) et encore plus à ceux qui me répondront.