Messagepar AS 31 » 01 avr. 2019, 12:05
Bonjour,
Je comprends votre agacement car, quand je me relis, je vois que j’ai été un peu « direct », ce qui peut choquer. Par contre, si vous avez l’occasion de lire mes nombreuses interventions détaillées et argumentées au sujet de la loi Pinel (sujet loi Pinel 2016 ou son résumé intitulé Mon avis sur les risques de la loi Pinel 2019), vous changerez probablement d’avis me concernant car je pense que j’ai battu un record en matière d’échange d’informations et que j’ai évité bien des catastrophes à de très nombreux investisseurs néophytes. Mais comme j’ai été aussi plagié par certains commerciaux qui ont repris certains de mes arguments en les appliquant à des produits qui n’y étaient pas du tout adaptés, induisant encore en erreur l’investisseur, je suis devenu moins bavard (et encore une fois, vous n’imaginez pas le travail considérable que représente la sélection de supports d’investissement, que ce soit en immobilier ou en financier, mais également tout le travail régulier d’analyse afin d’optimiser le portefeuille de nos clients).
Si je reviens au sujet de nos échanges ici, je maintiens que le résultat affiché par ce contrat est anormalement bas, je m’explique :
Si la totalité du versement a été affecté à un fonds en euro, les rendements moyens des années allant de 2006 à 2010 se situent entre 3 % et 4 %, puis entre 2 % et 3 % les cinq années suivantes et sont en train de fondre ensuite. Dans ce cas, je ne comprends pas pourquoi ce contrat n’affiche qu’une performance moyenne annuelle de 1,6 % avant fiscalité sur cette période.
Si tout ou une partie du capital a été investi sur des fonds de type actions, il est plus difficile de faire une analyse sans en avoir le détail mais, là encore, il y aurait à mon sens, soit une anomalie, soit un gros problème de conseil, soit les deux car on devrait avoir une performance meilleure que celle annoncée sur une telle période si j’ai bien lu, soit de 2006 à 2017, donc avant la baisse de 2018, mais en intégrant la dégringolade de mi 2007 à début 2009 (on est passé grosso modo de 6100 à 2700 sur le CAC mais sur une période de plus de 1 an et demi, ce qui laisse le temps de faire des « réglages » pour limiter la casse), car si on est parti de 2006, on a d’abord connu une période de hausse (un peu plus de 20 %).
Enfin, pour les solutions que je propose actuellement à mes clients, je vais être fidèle à ce que j’ai déjà dit, à savoir que je ne vais pas dévoiler non pas des secrets mais le résultat d’un travail considérable, je vais juste vous donner des pistes et un résumé de mon analyse :
La baisse des marchés actions de 2018 a des causes plus « épidermiques » que rationnelles, comme par exemple la guerre commerciale sino américaine, la hausse des taux de la FED pouvant impacter la croissance américaine, la crise italienne pouvant impacter la croissance européenne. Les marchés financiers ont anticipé une chute de la croissance économique mondiale alors que l’économie présageait au pire une baisse car les fondamentaux étaient bons. Point positif : la baisse de 2018 a permis de purger et de dégager des opportunités d’investissement.
Mais comme cela fait maintenant plusieurs années que les marchés actions sont orientés à la hausse, que je suis un personnage prudent et que je sais que l’économie a des cycles, je sais qu’il va y avoir une baisse, peut-être sévère, mais je ne sais pas quand. Pour mes nouveaux clients, donc ceux qui n’ont pas déjà engrangé des bénéfices (le raisonnement est d’ailleurs grosso modo le même quand on me demande des solutions de gestion de trésorerie d’entreprise), j’ai tendance à être prudent en utilisant des supports comme des paniers d’obligations, une SCI dont les parts sont totalement liquides, ou des fonds actions ou obligations opportunistes (qui conservent pas mal de trésorerie disponible pour saisir des opportunités, soit en cas de baisse, soit en cas d’annonces de bonnes nouvelles…).