DURABILITE DES TESTS DE QUE CHOISIR

[vial]

Bonjour,
Je lis avec interêt vos études sur la qualité des aliments.
Tel Candide je pensais que tout ce qui était à la vente était de qualité au moins inoffensive. De nombreux reportages m''ont montré que ce n''était pas forcément le cas. Surtout dans la grande distribution où la baisse des prix n''est pas compatible avec baisse des bénéfices.
C''est pourquoi j''ai été agréablement surpris de trouver dans plusieurs de vos études que certains produits arrivaient en tête pour la qualité et pour un prix des plus bas.
C''est le cas de farine bio marque agir de carrefour.
saumon fumé label rouge de carrefour,
Ce fut le cas de l''huile d''olive lesieur etc....
Mais je me demande si ces bons résultats sont durables ou sont un hasard. En effet les marques générique si elles gardent leur paquetage sont remplies avec des ingrédients achetés pas forcément chez le même fournisseur.

Quelle garantie a le consommateur que c''est le même fournisseur qui envoit les produits de même qualité tout au long de l''année.

Autrement dit est ce que vous effectuez des mesures a différents moment de l''année ou votre classement résulte d''un seule mesure?

[Usager_lambda]

Effectivement, rien ne garantit qu'un test effectué par l'UFC Que choisir sur un produit déterminé sera encore pertinent lorsque le consommateur le lira, et cette pertinence devient évidemment ensuite de plus en plus aléatoire au fil du temps...
Et rien ne garantit non plus que les tests sont représentatifs de l'ensemble de la production au même moment, car un producteur peut utiliser des matières premières de provenances et/ou de qualités différentes pour un produit donné, dont le consommateur présuppose (à tort !) l'invariabilité de sa composition et de son processus de fabrication.

Une année se sera bientôt écoulée sans que l'UFC Que choisir réponde à cette question. C'est dommage, mais il est clair que les moyens de lUFC Que choisir sont limités et que reproduire périodiquement des tests sur les mêmes produits pour vérifier la constance de leur qualité dans le temps représenterait une charge de travail croissante pouvant devenir facilement insupportable.

Mais ce qu'il faut surtout signaler, c'est que la recherche des polluants dans les aliments incombe aux pouvoirs publics, et que ceux-ci font, intentionnellement, de moins en moins de contrôles !
Et lorsque des analyses sont effectuées, il est bien clair que pour ne pas trouver certains polluants, il suffit de ne pas les rechercher.

C'est ainsi, par exemple, que l'on ne recherche pas les médicaments humains évacués par les eaux usées, qui, non ou incomplètement dégradés, sont forcément présents dans les eaux libres et souterraines, dans la mer, etc., puis dans une partie de notre alimentation, alors qu'ils n'ont rien à y faire. Faute d'analyses poussées menées à grande échelle, qu'il faut évidemment renouveler périodiquement, impossible de savoir dans quelle mesure on les retrouve dans les produits de l'agriculture biologique.
Une surveillance permanente est indispensable, et il revient à l'État d'y pourvoir, ce qu'il ne veut pas faire.
Les tests de l'UFC Que choisir ne peuvent évidemment pas suppléer à l'incurie profonde des pouvoirs publics, et leur finalité est un peu différente : classer des produits selon de nombreux critères, qui ne se limitent pas aux aspects sanitaires.

Consommateurs, prenez-vous par la main pour que les pouvoirs publics prennent enfin leurs reponsabilités face aux lobbys de l'agroalimentaire : c'est bientôt les élections et vous disposez chacun d'une voix pour imposer un changement de cap !