Comment faire le tri dans la jungle des signes de qualité ?

[H_MORAUT]

Aujourd'hui, en France, il existe quatre signes officiels dits de qualité : le Label rouge, la certification de conformité (Atout certifié), les A.O.C. et l'agriculture biologique (AB), sans prendre en compte les signes européens (IGP, AOP, AS).

Au-delà des signes officiels de qualité, les producteurs et les distributeurs eux-mêmes mettent en place leurs propres signes de qualité qui, forcément, viennent brouiller la perception qu'ont les consommateurs de ces signes.

Quelle importance accordez-vous aux signes de Qualité et d’Origine lors de vos actes d’achats ? Quelles sont les signes de qualité que vous jugez fiable ? Votre avis nous intéresse !

[mésange]

j'aurais aimé être aussi catégorique que vous en choisissant le sigle AB comme référence. Ce n'est hélas pas mon cas...
Le nombre de producteurs bio est en augmentation très forte pour répondre aux angoisses des consommateurs. C'est une opportunité de marché qui permet ainsi d'améliorer la rentabilité d'abord en pratiquant des prix sans mesure ni rapport avec la qualité desdits produits.
Les contrôles liés à ces productions me semble des plus embryonnaires et insuffisants.
Je donnerais plutôt ma préférence au "label rouge", qui est bien souvent peu encourageant en terme de qualité, mais qui garantit un process, une norme appropriée à la fabrication du produit. Les contrôles "label rouge" me paraissent plus sûrs, plus répandus et abordables.
Avec une frustation qui est celle du goût, je privilégie la salubrité...
Utopiques, voilà ce que, en réalité nous sommes. Le "commerce" a ses lois, le pouvoir de l'argent prévaut partout...
mésange

[visiteur]

bonsoir,

je suis d'accord sur le fait que les labels rouges garantissent un process et non une qualité organoleptique spécifique, mais sachez tout de meme que ce label, les ccp ainsi que les aoc sont pour moi les labels les plus rassurant et les plus sécurisant. Pourquoi je ne parle pas du "AB", tout simplement parce que je ne pense vraiment pas que les cahiers des charges imposés pour ces productions soient réellement orientés vers la soit-disante protection de l'environnement.Etant issu du milieu agricole et suivant une formation en licence à l'agro de montpellier, je travaille régulierement sur ces cdc. par exemple, une parcelle de vigne pour du vin bio recevra un nombre incalculable de traitements à base de cuivre (métal lourd) et de souffre pour la protection contre les maladies seulement ! sachez aussi que ces 2 produits, et plus particulierement le cuivre, s'accumulent dans les sols et les rendent complètement stériles à toute autre vie que la vigne !!! de plus, il est impossible de raisonner les pratiques de protection de cette culture avec ces 2 produits (à cause d'aspects techniques que je ne développerai pas ici) et donc les traitements sont TOUJOURS systématiques et 75% des traitements sont inutiles !!! l'agriculture conventionnelle (donc raisonnée) peut se permettre, grace à certains produits de synthèse, s'il sont bien utilisés (évidement), de réduire considérablement l'impact des pratiques culturales sur l'environnement. la où le paradoxe est pour moi le plus insuportable, c'est lorsqu'on me dit que la sécurité alimentaire du bio et meilleure qu'avec des produits conventionnels ! c'est abérant ! par exemple, sur un blé tendre bio, des fusarioses (maladies du blé) se développent sur les épis en fin de cycle, et ces mêmes fusarioses produisent NATURELLEMENT des mycotoxines, produits extrèmement dangereux et mortels pour les êtres vivants !!! problème plutot alarmant si l'on sait que ces mycotoxines ne sont pas détectées et donc que des produits comme le pain bio contiennent ce genre de molécules. au contraire, avec un fongicide (de synthèse) bien positionné en fin de cycle , en respectant les DAR (délai avant récolte), ce qui permet d'éliminer par dégradation dans la plante 100% du produit appliqué avant la récolte. de ce point de vue : 1 produit chimique certe, mais pas de fusarioses, et donc pas de mycotoxines...
il faut bien sur écouter les média mais il faut chercher l'information la ou elle se trouve, c'est à dire chez les personnes pour qui c'est le travail. rester objectif à tout moment est une priorité il me semble.
merci.

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Antoine
Licence professionnelle Agriculture Raisonnée Gestion agri-environnementale
Agro Montpellier

[visiteur]

Je suis assez d'accord: grande lectrice de "Que Choisir", je privilégie le "Label Rouge", ignore complètement les AOC et regarde d'un oeil intéressé le label AB.
Mon autre "label" de prédilection; Max Havelaar, pour consommer équitable. J'ai assez confiance dans le mode de vérification, je n'ai jamais été déçue par la qualité et j'ai l'impression de consommer utile.

Autre étiquettage: l'origine. Je privilégie certaines origines pour les fruits et légumes, le poisson...

Cordialement,
Anne-Laure

[visiteur]

bonjour je me permets de me joindre a votre discussion pour vous demander de l'aide, je suis à la recherche des mentions à indiquer sur les étiquettes des pays étrangers comme la belgique, l'allemagne, le canada, les USA
toutes réponses sont attendues avec impatience voici mon adresse e mail: [email protected]

[Agro-culture]

Bonjour,

J'ai fait un article à ce sujet sur mon blog. Depuis quelques années, et les scandales alimentaires en série, on assiste à une explosion du "secteur" des labels... Alors, arnaque ou nouvelle ère ? A suivre... https://pomonaexport.wordpress.com/2013/09/09/des-scandales-alimentaires-aux-cleans-labels/
Si vous avez la moindre question, vous pouvez me joindre en remplissant le questionnaire de contact :
http://www.pomonaexport.com/fr/contacts

Merci !!

Agro-culture