Ozd a écrit :Bonjour,
Le volume de lettres prioritaires internationales est sans commune mesure avec le volume de courrier du régime intérieur. C'est donc un produit relativement peu courant, et d'autant plus quand on atteint des tranches de poids supérieures.
Bonjour,
cela me semble d'autant plus étrange que je j'échange, en poids, à peu près autant d'envois de la poste aux lettres avec l'étranger qu'avec la France, ce qui est d'ailleurs bien compréhensible si on considère que la France ne constitue qu'une fraction de l'Union européenne et n'est qu'un simple confetti sur le globe terrestre.
Ozd a écrit :Concernant l'U.P.U, j'essaye de vous faire relativiser l'importance de ses règles : cette organisation n'édicte pas de lois, et il n'est prévu à ma connaissance aucune sanction pour les membres qui dérogeraient à certaines de ses règles.
Tout d'abord, il s'agit de la convention postale universelle, traité international qui a été ratifié par la République française. En tant que tel et selon l'art. 55 de la constitution, ce traité a une autorité supérieure à celle des lois de la République, si bien que ses dispositions s'imposent à toutes les autorité publiques sans qu'une transposition de ses dispositions dans le droit national soit nécessaire.
Ces règles ne peuvent donc vraiment pas être relativisées : le droit en vigueur leur donne en France une valeur supérieure à toutes les autres, et évidemment aux « conditions de vente » de La Poste S.A.
En ce qui concerne les sanctions, vous soulevez le problème du respect des traités internationaux par les parties cocontractantes, et il est malheureusement vrai que les États de droit sont suffisamment rares sur Terre pour que peu d'États se tiennent aux accords internationaux qu'ils ont pourtant ratifiés.
Pour ce qui concerne la convention postale universelle, il appartient aux pays-membres de veiller à son application et de sanctionner leur propre opérateur national qui viole ses dispositions. Il n'existe effectivement pas d'entité supranationale pouvant infliger des sanctions.
En ce qui concerne la France et donc La Poste S.A., il découle de l'art. 55 de la constitution qu'il appartient aux autorités nationales d'assurer l'application des dispositions de la convention postale universelle et de prendre des sanctions. Cette obligation ne peut pas non plus être relativisée.
Il ne vous a peut-être pas échappé que certaines dispositions du droit français ont été tout simplement remplacées par un renvoi aux dispositions de la convention postale universelle : il s'agit par exemple des prohibitions visées par l'art. L29 du code des postes et des communications électroniques, qui renvoie tout simplement directement aux dispositions de la convention postale universelle, le législateur français ayant purement et simplement renoncé à rédiger une liste de prohibitions nationale.
Ozd a écrit :Ni l'Etat, ni l'ARCEP, ni le médiateur de la Poste ne mettent en avant les règles de l'U.P.U dans leurs avis.
Il ne vous a sans-doute pas échappé que ni l'État ni l'ARCEP ne sont infaillibles en ce qui concerne l'application et le respect du droit, sinon ni le conseil d'État, ni les tribunaux administratifs, ni le conseil constitutionnel n’auraient d'utilité, et il n'y aurait jamais matière à créer des commissions d'enquête parlementaire ou réunir la cour de justice de la République !
Les règles découlant de la convention postale universelle sont peu connues (et surtout inconnues du public), et on ne leur fait aucune publicité car il s'agit du dernier garde-fou qui protège encore un peu les usagers des services postaux contre le démantèlement des prestations de service public. Il n'est donc pas dans l'intérêt d'opérateurs postaux commerciaux tels que La Poste S.A. de faire connaître les quelques textes qui peuvent les empêcher de réduire encore les prestations postales et leur qualité.
Quant à l'ARCEP, la suite de décisions que ce machin administratif prétendument indépendant a rendues en matière postale a suffisamment montré que l'ARCEP ne se comporte pas en autorité de surveillance mais avalise quasiment systématiquement tout ce que La Poste S.A. a déjà décidé et que les intérêts du public ne sont jamais pris en compte. On imagine donc mal l'ARCEP invoquer la convention postale universelle et ses règlements d'application pour se faire fouetter.
Ozd a écrit :Enfin concernant la taxation, le client qui envoi un pli supérieur à 3 cm ne peut choisir la lettre prioritaire. Il aurait du choisir le colissimo ; il en paye donc le prix. Si il avait suivi les règles lors du dépôt de son envoi, il aurait obtenu le suivi, l'assurance etc..
Comprenons nous bien : ce plis n'est pas "transformé" en colis, il est juste taxé au tarif d'un colis.
Donc la lettre prioritaire de plus de 3 cm d'épaisseur qui a le malheur de tomber sous le coup de votre taxation reste une lettre prioritaire jusqu'à sa distribution, bien que le tarif de La Poste S.A. ne prévoie pas de lettres de plus en 3 cm d'épaisseur ?
Si c'est le cas, elle est donc distribuée comme lettre prioritaire en J+1 par le facteur, et non pas en J+2, +3 ou +4 éventuellement par un prestataire de La Poste S.A. au lieu du facteur ?
Cordialement.