billboquet a écrit :Postière et fière de l'être, oui les objets de plus de 2 cm doivent être envoyé en colis.
Bonjour,
cette affirmation est fausse.
Bien que postière, vous semblez ignorer que le service postal est divisé en deux branches :
- La poste aux lettres
- La poste aux colis
Ce sont :
- les limites de dimensions,
- les limites de poids maximum,
- la durée d'acheminement
La Poste S.A. n'a aucun droit de connaître le contenu des lettres, sauf lorsque l'expéditeur revendique l'application du tarif réduit des livres et brochures en régime international (tarif réduit qui est évidemment soit ignoré des guichetiers, soit volontairement caché aux expéditeurs qui pourraient en bénéficier).
Il n'est guère étonnant que vous sembliez l'ignorer car la formation professionnelle des guichetiers, que La Poste S.A. devrait assurer, est de plus en plus inexistante et remplacée par du « marketing », ainsi que le montrent bien la teneur et le ton de votre intervention.
Les objectifs prioritaires assignés par La Poste S.A. aux bureaux de poste (« points de contact » en novlangue) n'ont d'ailleurs plus rien à voir avec le service postal : il s'agit pour les guichetiers de vendre un maximum d'abonnements à « La Poste mobile », d'assurances, et autres « produits financiers ». Et accessoirement de faire payer systématiquement le tarif « colissimo » à tous les expéditeurs hésitants ou ignorants.
Les dimensions maximales des envois admis par la poste aux lettres en régime international sont les suivantes :
- Longueur + largeur + hauteur = 90 cm
- Aucune dimension supérieure à 60 cm
- Longueur + largeur + heuteur = 90 cm
- Aucune dimension supérieure à 100 cm
D'autre part, les machines de tri automatique des « plateformes industrielles courrier », qui traitent la poste aux lettres, sont de plus en plus nombreuses à accepter des lettres jusqu'à 26 mm d'épaisseur, pas 20 mm.
Où voyez-vous ici une limite d'épaisseur de 2 cm ?
Enfin, les lettres sont admises jusqu'au poids de 3 kg en régime intérieur (et certains régimes particuliers) et 2 kg en régime international.
Puisque, selon vous, on ne peut pas envoyer de lettres plus épaisses que 2 cm et que selon la propagande de La Poste S.A. à l'attention des usagers les plus crédules on ne peut envoyer que de la « correspondance » dans une lettre, quelle devrait être la densité du papier contenu dans une lettre format A4 de 3 kg ne dépassant pas 2 cm d'épaisseur ?
Le papier utilisé couramment pour la correspondance a une masse volumique de l'ordre de 750 kg/m³. Le volume d'une lettre format A4 de 20 mm d’épaisseur est de 1247 cm³, ce qui correspondrait, pour 3 k, à une masse volumique du papier de 2672 kg/m³, ce qui est absurde.
billboquet a écrit :Les machines colis sont adaptées à traités ces marchandises, les machines de tri du courrier sont adaptés à la correspondance.
Cette affirmation est fausse.
Les machines de tri des « plateformes industrielles courrier » sont destinées à traiter une grande partie des envois de la catégorie « poste aux lettres ». Le contenu des envois n'a aucune influence directe sur leurs conditions de tri automatique ou mécanisé, ce sont seulement les dimensions, la forme, la surface et la consistance des envois qui ont une influence sur le traitement.
La notion de « marchandise » est étrangère au service postal.
Usager_lambda a écrit :Entreprise publique, le poste n'appartient pas au public,
Vous avez un conception intéressante de l'organisation d'un État qui se veut pourtant démocratique ; vous voulez sans-doute suggérer que La Poste S.A. appartient à l'État, et que l'État, ce n'est pas nous. Question subsidiaire : à qui appartient l'État ?
billboquet a écrit :ce n'est pas un service gratuit, pour le transport des marchandises vous devez payer le juste prix,
Mais personne ne demande à envoyer quoi que ce soit gratuitement, sauf les cécogrammes et autres envois bénéficiant d'une franchise postale en vertu de la loi (et il n'en reste que très peu...).
Quant au juste prix... c'est La Poste S.A. qui l'a elle-même fixé dans ses tarifs, et le tarif des lettres prioritaire a augmenté massivement dernièrement !
Trouvez-vous normal que les gros expéditeurs bénéficient de tarifs sensiblement plus bas pour leurs envois, et ceci sans contrepartie réelle ? Le « juste prix » consiste-t-il à faire payer aux petits le prix fort pour consentir aux gros des rabais indus ?
billboquet a écrit :ce n'est pas à mon entreprise de payer pour vous
Ah c'est intéressant, vous semblez vraiment vous identifier avec La Poste S.A., et c'est ce qui vous distingue complètement d'un usager qui paie cher pour un service pitoyable.
Et La Poste S.A. serait-elle donc en déficit ?
billboquet a écrit :Croyez vous vraiment que la poste doit être gratuite ou presque
Vous trouvez vraiment les tarifs actuels « gratuits ou presque » ?
billboquet a écrit :si vous envoyer un colis au tarif lettre, votre colis sera acheminé en colis et dans ce cas le cout du transport sera supérieur au cout que vous avez payé
Non, encore une fois vous ne faites pas la distinction en « lettre » et « colis ». Ce n'est pas le contenu qui distingue une lettre d'un colis mais ses attributs extérieurs.
billboquet a écrit :et dans ce cas le cout du transport sera supérieur au cout que vous avez payé
Non. Car le « coût supérieur » que vous évoquez, et qui correspond au tri manuel des lettres de grandes dimensions dans les « chantiers hors gabarit » des centres de tri, est évidemment déjà intégré au tarif des lettres.
billboquet a écrit :Conclusion vous êtes un arnaqueur qui chercher à gagner de l argent sur le dos de mon entreprise.
Merci bien, je constate que vous représentez directement le marketing de La Poste S.A. contre les intérêts des usagers et que vous avez soigneusement esquivé tous les arguments factuels qui ont déjà été présentés maintes fois dans ce forum au sujet des lettres épaisses.
Qui est ici l'arnaqueur ?
La conclusion à en tirer est très claire : les lettres de plus de 2 cm d'épaisseur peuvent évidemment être envoyées au tarif des lettres et La Poste S.A. n'a aucun droit de s'immiscer dans leur contenu. Elle peuvent donc contenir ce que vous appelez des « marchandises ».