Monsieur le Président du [Message Modéré],
Je viens de lire votre dernier message tout à fait courtois et plein de modestie.
Je pense que personne ne met en doute votre dévouement ni celui de votre équipe. Vous faites certainement ce que vous pouvez avec les moyens dont vous disposez.
Le fait de mettre en place une organisation pour venir en aide aux victimes de commerciaux indélicats est particulièrement judicieux. La publicité pour cette structure est efficace, pratiquement quel que soit le forum sur lequel une victime témoigne il lui sera proposé l’aide du groupement des particuliers et aucune autre.
Les personnes qui répondent aux victimes sont très réactives et donnent confiance. Ces personnes rassurent la victime et lui assurent que la seule façon de s’en sortir c’est d’aller en justice et de prendre un avocat. Je cite le mail envoyé par votre association:
«Je peux vous inviter à transmettre votre dossier à ce cabinet d’avocat sur Paris qui maîtrise déjà parfaitement cette problématique récurrente avec ce genre de société voire même avec cette société :
Cabinet d’avocats S……
10, rue L V….
75 PARIS
TEL :…………… » Fin de citation.
Il est clair que votre association dirige les victimes vers CE cabinet en lui attribuant la maîtrise parfaite du problème.
Ne pensez-vous pas que votre association s’engage en procédant de la sorte ? Peut-elle se dire : « qu’elle n’est pas responsable des agissements de l’avocat conseillé. » ?
Quand ensuite on se rend compte que ce cabinet a des méthodes tout à fait originales : C’est un avocat boîte aux lettres : il ne communique que par écrit. En fait vous ne pouvez que lui écrire mais lui ne réponds pas souvent. Si vous avez le malheur de téléphoner vous vous faites réprimander et il n’est pas question d’obtenir la moindre entrevue pour expliquer votre cas. Fort de la recommandation de votre association, il n’a aucun mal à faire signer aux victimes une convention d’honoraires particulièrement élevés. Ensuite il vous réclame un tableau de vos revenus et de vos charges. Dans quel but?
En conseillant cet avocat votre association commet une faute en n’informant pas les victimes des pratiques inhabituelles mises en œuvre par ce cabinet.
Pour ce qui est de la qualité du travail fourni, je vous fais part de mon expérience.
Je fournissais mes documents et un jour , j’ai reçu un projet d’assignation. Je n’avais pas été prévenu qu’ils entreprenaient quoi que ce soit. Mon affaire était en cours d’évolution au point qu’aujourd’hui, 7 mois plus tard, j’attends encore des documents avant de pouvoir envisager de saisir le tribunal.
En lisant le projet d’assignation j’ai constaté qu’il ne s’agissait pas de mon affaire, même si mon nom apparaissait. Tout le rappel des faits était une histoire inconnue, même l’objet de la commande était inexact. Par ailleurs mon nom était changé par endroits! Ce dossier était celui de quelqu’un d’autre. Il s’agissait d’un bricolage d’un dossier préexistant. Mes arguments n’apparaissent pas et ceux de l’adversaire étaient admis. Peut-être s’agissait-il d’une stratégie géniale de mon défenseur ?
Comme cela m’étonnait, j’ai téléphoné au cabinet et quelqu’un m’a répondu, en ne dissimulant pas sa joie, qu’il quittait le cabinet et donc ne pouvait pas me renseigner.
J’ai finalement réussi à obtenir une personne « responsable du service juridique ». Elle n’a admis aucune erreur et m’a soutenu que le refus de financement, par la banque, du crédit affecté n’entraînait pas la nullité du bon de commande !
Je me suis fait insulter. J’ai informé votre association de la situation.
Bien que j’aie continué à fournir, au cabinet d’avocat, les documents que j’obtenais je n’ai eu aucune nouvelle de ce cabinet depuis cette conversation téléphonique soit il y a plus de 7 mois.
Vous avez lu d’autres témoignages de personnes mécontentes de ce cabinet.
Donc ce que je vous demande, Monsieur le Président, c’est d’assumer la responsabilité des actes de votre association.
C’est votre association qui m’a, ainsi que beaucoup d’autres, dirigé vers ce cabinet en m’assurant de sa maîtrise. Il me semble qu’il est de votre devoir d’intervenir auprès de ce cabinet afin qu’il fasse en sorte de rétablir la confiance des clients que vous lui avez adressés soit en corrigeant ses erreurs soit en s’expliquant soit en remboursant les honoraires.
Vous disposez d’un fort moyen d’influence en menaçant de retirer vos recommandations. Il ne fait pas de doute que vous êtes une importante source de revenus pour ce cabinet.
Je regrette bien d’avoir été obligé d’en arriver à déballage public dont vous pouvez constater les conséquences.
En espérant que vous saurez rassurer, par votre prompte action, toutes les victimes qui ont placé leur confiance en vous, je vous adresse, Monsieur le Président, mes salutations les plus respectueuses.