Intervention serrurier - Ne m'envoie pas de rapport technique détaillé

[Popoli]

Bonjour,

J'ai du réaliser une intervention de serrurier récemment, suite à ma clé bloquée dans la serrure (impossible de la sortir de la serrure et de la tourner).
Pour mon assurance et mon propriétaire, j'ai besoin d'un rapport d'intervention technique beaucoup plus détaillé que la simple facture, afin de prouver que je ne suis pas responsable de l'incident de porte, comme me l'ont assuré les artisans.

Malgré plusieurs relances de ma part, les artisans ne m'envoient pas le rapport.

J'en arrive à me demander si on ne m'aurait pas menti sur le diagnostic afin de me surfacturer. Est-ce une pratique courante d'invoquer oralement un certain diagnostic, et de ne jamais transmettre un document détaillé écrit?

- Quels leviers me restent ils?

J'ai besoin qu'ils mentionnent ce qu'ils m'ont dit oralement afin de prouver que l'intervention était liée à la vétusté du barillet. Bizarrement ils ne transmettent rien malgré mes demandes.

- Ont ils l'obligation de me transmettre ce rapport technique si je le leur demande?

- Intervention d'ouverture + changement d'applique + changement de cylindre + fourniture de jeu de clés : 2387e.
Est-ce un prix typique, normal, ou est-ce complètement abusif? Je n'ai pas de comparatif.

Merci à tous

[Eric123]

Bonjour,

Ben oui, c'est abusif. Vous n'aurez jamais de rapport technique.

Intervention d'ouverture : 150 € à 400 €, suivant le lieu, l'heure, le jour, la durée d'intervention.
Changement d'applique : soit une applique premier prix, soit une applique renforcée, de 50 Euros à 200 Euros.
Fourniture d'un cylindre avec 4 ou 5 clés : 7 € en premier prix à 250 € en Vachette à goupilles.
Déplacement : 25 à 50 €.
Eventuellement supplément soirée ou supplément dimanche : 50 à 200 €.

Vous arrivez à une fourchette entre 250 Euros et 1000 Euros.

[justedroit]

Bonjour Popoli,
Le précédent intervenant vous a indiqué une fourchette de prix qui vous démontre l'abus du professionnel sur le montant de votre réparation;

Vous avez deux leviers à votre disposition :

Le premier, est tout simplement de faire parvenir une LRAR gardant copie à ces artisans, disant le besoin d'un rapport technique de la réparation en date du xxx pour un montant de xxx, aux bonnes fins de vous faire rembourser tout ou partie du montant de leur réparation.

Ajoutant, que sans réponse de leur part, il serait sous-entendu que le coût de cette réparation est prohibitif, et qu'en ce cas vous le signalerez à la DGCCRF.

Cela peut faire bouger les choses car la liberté des prix n'est pas sa prohibition.

Le second, est de demander à votre bailleur la date de l'installation du système, au besoin de défendre vos intérêts de locataire au vu de l'article 4 du Décret n° 2016-382 du 30 mars 2016 fixant les modalités d'établissement de l'état des lieux et de prise en compte de la vétusté des logements loués à usage de résidence principale, qui défini ce qu'est l'état de vétusté :

"En application de l'article 7 de la loi du 6 juillet 1989, la vétusté est définie comme l'état d'usure ou de détérioration résultant du temps ou de l'usage normal des matériaux et éléments d'équipement dont est constitué le logement".

Et en ce cas cette réparation ne serait pas à votre charge

[Popoli]

Bonjour,

Merci infiniment pour votre message.
Je suis encore en pourparlers avec mon bailleur car il m'a fallu énormément de temps pour rédiger un rapport circonstancié avec toutes les preuves :

1) La vidéo de la clé bloquée dans la serrure avec impossibilité de l'en sortir, ni de la tourner dans la serrure

2) La chronologie des faits avec les preuves de journal d'appels montrant les appels à mon assurance (18 appels sans succès), avec le téléphone de la voisine, car le mien était chez moi

3) La démonstration du fait que je ne pouvais pas attendre le lendemain et devait rentrer chez moi

L'agence immobilière me dit que même en cas d'urgence, je devais les contacter avant d'appeler un serrurier, par téléphone ou par e-mail. Hors, c'était en dehors de leurs horaires d'ouverture que l'incident a eu lieu. Et quand bien même : un mail n'aurait pas suffit car je serais resté à la porte.

Est-ce que leur argument repose sur une base légale ? Peuvent-ils refuser le remboursement de mes réparations au seul motif que je n'ai pas au moins tenté de les joindre ?

Pour être exact : début d'incident (serrure bloquée) à 17h. Pendant 1h j'ai tenté d'ouvrir ma porte tout en appelant mon assurance.
Passés 18h, l'agence n'est plus ouverte. Après 18h, j'ai continué d'appeler mon assurance.

Peuvent-ils légitimement me dire que j'aurais du appeler entre 17h et 18h?

Merci pour tout

[justedroit]

Bonjour Popoli,
Votre bailleur par l'intermédiaire de son mandataire ne peut prétexter quoi que ce soit pour se refuser au remboursement des frais que vous avez engagés pour entrer chez vous, dés lors qu'il a manqué à son obligation d'entretenir les locaux en état de servir à l'usage prévu par le bail, telle prévue au c) de l'article 6 de la Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 :

"D'entretenir les locaux en état de servir à l'usage prévu par le contrat et d'y faire toutes les réparations, autres que locatives, nécessaires au maintien en état et à l'entretien normal des locaux loués" ;

Ainsi, s'il avait pris soin de changer cette serrure vétuste, il ne serait pas confronté à ce problème.

[Sauvegarde]

Ce fil est interessant, je suis curieux de connaitre le dénouement.

A plus de 2300 euros l'intervention du serrurier (ce qui est une arnaque) , je comprends que le proprio tique à régler une somme dont 90% consiste à s’être fait arnaquer.

Il jouera donc sur deux leviers :
- L’entretien de la porte et de la serrure fait partie des réparations locatives à la charge du locataire fixées par la liste des réparations locatives. Elle précise que l’entretien simple, à savoir le graissage et le remplacement des petites pièces (poignet, boulons, boutons de portes) est à la charge du locataire.
- Puis
C'est la personne qui choisit qui paye.
Si vous n'avez pas choisit l'intervenant, vous n'avez pas à payer, même si les travaux en question concerne des frais qui vont sont normalement imputé.
Soit c'est vous qui choisissez l'artisan, et vous avez libre choix de prendre qui vous voulez.
Soit c'est le locataire qui choisit l'artisan, et c'est le locataire qui se débrouille entièrement seul avec l'artisan. Mais vous n'avez pas le droit d'interdire le locataire de faire appel à un artisan. Vous pouvez simplement refuser de traiter avec lui.

En résumé le propriétaire n'a pas à supporter de ses deniers le choix d'un locataire qui se fait arnaquer.

Mais à suivre... les lois sont tellement bizarres...

[justedroit]

Sauvegarde dit que :
- L’entretien de la porte et de la serrure fait partie des réparations locatives à la charge du locataire fixées par la liste des réparations locatives.

Popoli avait dit que :
J'ai besoin qu'ils mentionnent ce qu'ils m'ont dit oralement afin de prouver que l'intervention était liée à la vétusté du barillet.

[Mae777]

Bonjour Popoli,

Je m'appelle Mae je suis journaliste pour M6. Nous réalisons actuellement un reportage sur les arnaques aux faux serruriers. Votre histoire m'intéresse beaucoup.

Serait-il possible d'en discuter brièvement ?
Je vous remercie,
Mae