Tout le monde peut faire une erreur ou ne pas tout savoir. Ce n'est pas grave.
Ne pas confondre le DPE opposable et les vices cachés.
Un acheteur va regarder la lettre qui est donnée par le diagnostiqueur qui engage sa responsabilité (je ne vais pas me répéter).
C'est justement pour cela que l'on commande une prestation auprès d'un organisme de diagnostic, pour ne pas aller soit même dans les combles, vérifier l’épaisseur de laine de verre et des vitrages.
Vous trouverez toutes les informations sur le net sur le DPE opposable et ses conséquences.
Je ne parle pas de vices cachés, je parle d'erreur dans un contrat (ici un DPE erroné), et des conséquences que cela peut avoir (article 1130 du code civil).
L'erreur, le dol et la violence vicient le consentement lorsqu'ils sont de telle nature que, sans eux, l'une des parties n'aurait pas contracté ou aurait contracté à des conditions substantiellement différentes.
Leur caractère déterminant s'apprécie eu égard aux personnes et aux circonstances dans lesquelles le consentement a été donné.
1) si erreur minime, c'est à dire qu'un DPE correctement fait ne change pas foncièrement les dépenses énergétiques théoriques ni la classification du logement, alors il sera très difficile d'en conclure que le consentement a été vicié pour l'acheteur.
2) si erreur importante (changement de classification, etc.), il faut alors prouver que le DPE était un point déterminant pour l'achat, et qu'en conséquence, le consentement a été vicié (le logement n'aurait pas été acheté ou alors à un prix inférieur). Il faut également prouver que l'erreur est
excusable, c'est à dire que l'acheteur n'a pas pu la détecter, aux regards de ses connaissances ou de son expertise dans le domaine.
En l'espèce, s'agissant d'un point facilement décelable du DPE (puisque l'acheteur l'a bien vu après coup), je ne suis pas certain qu'un juge retienne le caractère excusable de l'erreur. Mais encore une fois, c'est mon interprétation, peut-être qu'un juge dira le contraire.
En l'état, je ne peux que conseiller à notre acheteur de faire actualiser le DPE par la même entreprise qui l'a réalisée. Si l'écart est important, il peut toujours engager une action judiciaire pour obtenir une réduction du prix ou une annulation de la vente.
PS : le fait de demander à un organisme "spécialisé" pour établir un DPE n'empêche pas le contrôle des informations contenues dedans, surtout quand on voit comment sont établis les DPE, qui restent une véritable gabegie que dénonce d'ailleurs régulièrement l'UFC Que Choisir.