Messagepar 1234LULU » 16 oct. 2016, 15:30
Bonjour,
Je ressors ce post de quelques mois car il demeure d'actualité, les recensements étant récurrents.
Les mairies et enquêteurs oublient délibérément de rappeler que vous pouvez tout à fait renvoyer le questionnaire par courrier à la direction régionale (généralement à la même adresse que la préfecture) que vous trouvez sur la notice ou le questionnaire, et en ligne.
Cet envoi n'a pas à être réalisé sous forme recommandée.
Il vous suffit donc de répondre à l'enquêteur ou au maire s'il vous relance que vous l'avez fait.
L'utilisation de fichiers des adresses permet à l'insee de s'affranchir des règles liées au démarchage/sondage encore que ce soit contestable, mais ils tombent assurément sous le coup de l'illégalité en vous contactant par téléphone car le fichier des abonnés est nominatif, et qu'ils doivent avoir déclaré ce fichier à la cnil comportant votre accord préalable. La sanction est très lourde (article 226-18 du Code Pénal). Vous n'avez donc pas à répondre à un appel téléphonique, d'autant que rien ne justifie de façon certaine l'identité et la qualité de votre interlocuteur.
Certains avancent que la Loi n'a pas (a omis ?) de préciser que répondre à toutes les questions était obligatoire, mais seulement mentionné que répondre à l'enquête l'était, et que les réponses devaient être exactes.
Enfin, vous ne risquez strictement rien dans les faits. L'amende de 38 euros encourue n'est jamais mise en oeuvre, une procédure pénale plus lourde encore moins.
Le recensement est une très grave atteinte à nos libertés, très intrusif et attentatoire à la vie privée.
Sachez que les informations communiquées permettent de reconstituer aisément votre numéro national d'identification.
En outre, les données sont conservées puisque :
Le rapport d'activité 2012 mentionne (p. 33) :
« Le secret statistique
Les règles strictes du secret statistique s’appliquent à toutes les données provenant de l’exploitation d’un fichier administratif ou recueillies lors d’une enquête. Elles ne peuvent être communiquées qu’après un délai de 75 ans si elles concernent la vie privée et de 25 ans s’il s’agit de données économiques et comptables.
C’est pourquoi toutes les précautions sont prises pour que les statistiques publiées à partir de ces sources ne puissent en aucun cas permettre une identification des répondants et de leur réponse par croisement de critères. Par ailleurs, après un avis favorable du comité du secret statistique, des chercheurs peuvent avoir accès à des données individuelles, en étant alors soumis aux obligations du secret statistique. »
La dernière phrase démontre bien que les données « individuelles » (traduire « nominatives ») sont bien conservées et accessibles.
Cordialement