Ma belle-mère, 84 ans, sourde, aveugle et dépendante, est rentrée en maison de retraite voici deux ans.
Elle est, depuis des décennies, cliente sans incidents d'une agence du Crédit Agricole, à proximité de son domicile, dans le 79 (Deux-Sèvres).
Le coût de l'hébergement en maison de retraite dépasse ses ressources mensuelles, et sa maison avait donc été mise en vente. Un acheteur est trouvé, et l'opération devait être finalisée juste à temps, avant que ses dernières économies ne soient grignotées.
La signature ayant pris du retard, une autorisation de découvert exceptionnelle de 200 euros (deux cent euros), sur une quinzaine de jours, a été demandée à sa banque (par téléphone) et accordée bien évidemment.
En ouvrant son relevé bancaire du mois d'août, nous avons eu la surprise d'y trouver le débit suivant :
abonnement mensuel"Dossier Familial" : 9,90€
Un coup de fil à "Dossier Familial" nous apprend vite que cet abonnement est lié à l'autorisation de découvert accordée par le Crédit Agricole. Bien sûr, ils acceptent immédiatement de rembourser l'unique mensualité perçue, et d'annuler l'abonnement.
Un coup de fil à l'agence du Crédit Agricole nous apporte des explications gênées : "oui, effectivement, nous proposons cet abonnement pour chaque autorisation de découvert... Ah bon, il n'en a pas été question au téléphone? C'est un oubli regrettable, on annule, excusez-nous… Ah oui, bien sûr, elle est aveugle, nous le savions pourtant..."