Ayant avant mon départ consciencieusement pesé mon sac à dos (8,7 kg tout net) c'est sans méfiance que je me présente à l'embarquement du vol Transavia pour Héraklion au départ de Montpellier.
Là, stupeur, on me dit que le petit sac d'appoint que j'ai à la main et qui contient mon portefeuille, mon smartphone, un appareil photo, un paquet de biscuits, quelques masques en papier et un bouquin doit être considéré comme un bagage supplémentaire !
J'argumente qu'à aucun moment des contrôles on ne m'a sorti pareille absurdité et que le contenant de ce sac d'appoint tiendrait d'ailleurs sans problème dans mon sac à dos. La personne me rétorque qu'elle en convient mais que j'aurais dû transférer ce petit sac dans le grand avant l'embarquement et qu'en conséquence un des deux sacs doit obligatoirement voyager en soute moyennant la somme de 40 euros ! Pour elle il est hors de question de lâcher le morceau, elle n'en démord pas, d'autant plus qu'elle constate un brin dépitée que pendant qu'a lieu cette discussion une demi-douzaine de voyageurs qui sont plus loin dans la file d'attente s'empressent fébrilement de faire rentrer le contenu de leurs sacs d'appoint dans leur unique bagage.
N'ayant pas eu le temps ni la présence d'esprit d'en faire autant je dois donc m'acquitter de 40 euros ( pour un vol à 70 euros !!! ) pour mettre en soute un bagage dont le poids ne fait même pas les 10 kg autorisés en cabine, mais on n'en est plus à une mauvaise foi près.
Lors du vol retour où j'ai pris la précaution de tout mettre dans le même sac (9,5 kg tout net) je constate que la moitié des passagers ont en plus de leur bagage principal un sac d'appoint. Que croyez-vous qu'il s'est passé pour ces «dangereux récalcitrants» lors de l'embarquement au guichet Transavia ? RIEN. Absolument rien. Aucune tentative d'extorsion ou de chantage aux 40 euros comme cela m'a été fait à Montpellier.
De quoi se demander si Transavia n'entretient pas volontairement un flou dans sa définition du bagage cabine pour pouvoir pratiquer quand bon lui semble (à la tête du client ? selon les nécessités économiques du moment ? ) des extorsions de fonds comme celle dont j'ai été victime.