J'ai fait l'acquisition d'une carte graphique Gainward GTX 1080 Phoenix au début des soldes d'été 2017. Elle et moi avons vécu une relation sans nuage huit mois durant, jusqu'à ce que soudain, début février, elle commence à afficher des artefacts.
J'ai retourné la carte au SAV de Top Achat qui, à réception du colis, m'a indiqué un délai de quatre à six semaines pour la réparation, voire une semaine en cas d'échange si le produit était irréparable.
Quatre jours plus tard, le service client m'informait de l'émission d'un bon d'achat de la valeur de la carte, valable deux mois, sans plus de précisions. J'ai donc appelé pour m'étonner de cette démarche et insister pour que la carte parte en réparation.
Le soir même, un nouveau message m'indiquait qu'un bon d'achat avait été émis parce que "Gainward ne fait pas de réparation". Royalement, le service client me proposait une remise de 10 % "pour m'aider lors de ma prochaine commande".
J'ai contacté le SAV de Gainward qui, après deux relances, m'a indiqué qu'il ne travaille pas directement avec Top Achat, précisant qu'habituellement il répare les cartes (ce que j'avais lu sur d'autres forums). Le problème, disait-il, pouvait provenir du fait que Top Achat travaille avec des notes de crédit, ou de l'endroit où cette société avait acheté la carte.
Une lettre recommandée mettant le vendeur en demeure de réparer la carte ou de l'échanger m'a valu une réponse du service juridique reprenant l'argument de l'absence de réparation possible du fait du constructeur, Gainward, et de l'impossibilité d'un échange faute de stock, chez le vendeur comme chez le fabricant. Invité à demander un geste commercial, je leur ai proposé de me faire bénéficier du tarif promotionnel que Cdiscount avait appliqué la veille à une carte EVGA, soit 519,99 €.
En l'absence de réponse une semaine après, et ayant raté dans l'intervalle une autre offre de Cdiscount à 519 €, je l'ai relancé, sans plus de succès à ce jour.
Je me suis alors adressé à une association de consommateurs, qui a obtenu du vendeur la réponse suivante :
- nous attendons que la carte revienne en stock, le 16 mars, pour faire la meilleure offre à notre client (elle est disponible, et n'a pas cessé de l'être depuis ma demande) ;
- nous pouvons lui proposer le tarif de 639,99 € (avait auparavant été évoquée l'interdiction de vente à perte, le groupe Carrefour-Rue du commerce-Top Achat étant certainement trop petit et trop faible pour faire les mêmes offres que Casino-Cdiscount) ;
- si le client souhaite payer en plusieurs fois, nous lui rembourserons la différence par la suite.
Atterré par la mauvaise foi de ce vendeur, et peu désireux de lui donner encore 60 % en plus de la somme initiale, j'ai demandé à être remboursé.
Cette expérience me laisse un goût amer. Le vendeur n'a pas satisfait à ses obligations : il n'a à aucun moment prouvé l'impossibilité de réparer le matériel, et s'est contenté d'une simple affirmation. Il a limité l'échange à un modèle identique à celui que j'avais retourné, modèle qui n'était plus en vente (ce n'est pas de chance). Et force est de constater que face à un tel comportement, le consommateur est bien démuni.