Les produits cosmétiques sont réglementés par une Directive cosmétique européenne crée depuis 1976 !
Ses adaptations et modifications régulières ont été transposées dans les textes français.
L'objectif premier est la sécurité du consommateur et la protection de l'environnement. L'Agence nationale (Afssaps) veuille à son application comme elle le fait aussi pour les médicaments et dispositifs médicaux.
Or, à la différence des médicaments, la vente de cosmétiques ne nécessite pas une AMM, autorisation de mise sur le marché accréditée par les autorités.
-> Le fabricant est jugé a priori "RESPONSABLE". Avec toutes les interprétations possibles de ce terme.
Le fabricant doit réaliser un dossier du produit. Celui-ci réunit des informations sur la composition, la fabrication et les tests réalisés.
Ces pièces doivent etre disponibles en cas de demande par les inspecteurs de l'Afssaps, de la répression des fraudes ou pour les consommateurs et médecins en cas d'incidents.
1) Or, le nombre d'agents est réduit et les controles limités...
2) De plus, les patrons de sociétés cosmétiques ont des insomnies sur les cotations de la bourse et leurs chiffres d'affaires. Parmi eux, certains ne sont absolument pas gênés de la rareté des tests qu'ils réalisent ni du fait que derrière le porte-monnaie, il y a la santé d'individus;
3) Enfin, nombre de produits chimiques n'ont jamais été testés et ce n'est que depuis des décennies d'utilisation et d'accumulation dans notre environnement quotidien que nous commencons à en apprécier les méfaits à une certaine dose.
-> Le coktail est donc réuni.
Chimiste très avertie, je ne m'étonne plus des cancers développés par des anciens enseignants à la retraite, après des manipulations si répétées en faculté .
Je suis ravie que les associations de consommateurs et protectrices de l'environnement s'inquiétent enfin (!) de ces produits et de leur contenu.
La Fédération de la Parfumerie en prend bonne note. Néanmoins, sachez qu'il reste très difficile pour nous, les scientifiques et toxicologues, d'imposer le minimum dans les sociétés dirigées plutot par des businesmen et loups du marketing intéressés par les seuls gains. Pourtant ce sont aussi des consommateurs.
Les résultats de vos études comme les réglementations qui se durcissent sont prises avec sarcasme, voire avec le plus grand dédain...
C'est regrettable.
La tendance va peut etre conduire à des comportements plus raisonnables, un respect plus grand des consommateurs et surtout une responsabilité accrue des fabricants.Les petites marques, comme les + "orgueilleuses", y jouent leur image de marque.
Restent la résistance au changement et l'insolence de continuer à surfer à la limite du légal.
Soit on travaille pour ces gens, soit on change de voie. C'est hélas ce qu'il reste aux consciencieux.
Signé : une chimiste en exercice mais pour encore combien de temps, juste pour pouvoir se regarder ds une glace !