Messagepar visiteur » 19 oct. 2005, 07:48
Je vais essayer d'emmener ma contribution à ce petit débat , qui en fait est compliqué, plus compliqué qu'on ne le croit .
Etant agriculteur bio , et transformateur de mes produits ( lait ,céréales, viande ail ), je pense que les normes qui sont arrivées voila quelques années ont ete une bonne chose concernant la modernisation des salles , et l'implication du matériel de réfrigération pour la vente sur les marchés . Une aide aurait pu faciliter les petits producteurs ; certains l'ont eu , peut etre pas assez; d'autres non ,???
Concernant le mot Terroir: là je suis plus interrogateur: en poussant la réflexion, toutes les productions viennent d'un lieu dit: terroir, que ces terroirs aient des particularités, certes; mais quand ces particularités sont exploitées par exemple par une intensification fertilisante , ce qui est le grand dénominateur commun à toutes les productions, ( hors l'agriculture biologique ), enléve un grand crédit à la qualité de ces productions et le mot terroir y perd la quasi totalité de ses vertues initiales;
C'est ce qui se passe actuellement avec les labels rouges, les aoc, les ipg etc.
Je prends l'exemple des volailles L R , vu le peu de parcours que ces volailles ont ( faut voir l'hiver le bourbier des petits parcs entourant les batiments ), la qualité des cereales ne différe en rien des céréales des volailles plus communes; des tas de détails comme celui ci entretiennent une confusion habilement orchestrée par les PUBS par exemple ; pour les bovins et ovins les tracés sont un peu différents , mais guére; on retrouve ce probléme d'intensification , soit des fourrages ,soit des céréales, problémes qui reposent inévitablement la qualité profonde de ces produits , sans compter que ces memes élevages ( tout confondus)participent à la dégradation de leur environnement : et que devient le TERROIR la dedans?
La réalité profonde est qu'on est en train de perdre et des notions de qualités( le gout ici n'est qu'un parametre parmis un autre , paramétre important , mais pas primordial)et les notions de productions attachées à de vrais repéres géographiques et pédologiques ( voir les laboratoires industriels impressionnants des grandes caves de vinification , qui n'ont plus de cesse que de transformer artifificieelement le liquide vin pour en faire un liquide adapté au gout du jour , mais qui n'a plus rien à voir avec le type de sols concernés ( voir le film MONDEVINO).
Autre point important à mes yeux: la dérive du mot PLAISIR ( de la table )qui prend dans nos pays riches et saturés , une connotation quelque peu génante quand sous les yeux ( et la pensée) nous avons le créve misére d'une grande partie de cette planéte : et la je reviendrais à la piece de Moliere "L'AVare " avec la grande tirade que tout le monde connait ;
Derniere chose , je suis du GERS, pays de "gastronomie" et pays où l'ensemble des masses d'eaux est entiérement polluée, à cause de cette agriculture de "TERROIR" Alors.......