Bonjour,
J'ai lu avec surprise le court article de Elsa Abdoun.
J'avoue être interloqué par la faiblesse de la présentation.
Ne pas évoquer de manière plus précise le véritable débat qui enflamme le France me semble très réducteur.
La communauté médicale, praticiens et chercheurs, est très divisée contrairement à ce que laisserait croire l'article qui présente l'initiative du professeur Raoult presque comme comme celle d'un hurluberlu irresponsable. Rien par exemple sur le fait que le traitement (hydroxy-chloroquine ET azithromycine) est utilisé aussi dans les hôpitaux de Nice et par des généralistes à travers tous le pays. Rien non plus sur les prises de position de différents professeurs (Douste Blazy, Perronne).
Les résultats controversés de la première campagne ont cependant été confirmés par une seconde campagne menées sur 80 patients. Non diront les détracteurs puisqu'il n'y a eu que 85% de guérison. Bien entendu, du point de vue de la démarche scientifique on est loin du respect des protocoles classiques. C'est une démarche pragmatique de temps de crise. Mais a-t-on vraiment le choix quand il s'agit de pouvoir, si le soin marche, diminuer sensiblement les facteurs de transmission en guérissant plus rapidement un nombre important de personnes atteintes ?
Par ailleurs la décision du Haut conseil à la santé publique est en totale incohérence au regard de la prescription du traitement. Celui-ci en effet est prévu pour stopper le processus à son début. En phase terminal où il n'est plus question de présence de virus mais d'atteinte irréversible de l'ensemble de l'appareil respiratoire, il est sans effet.
Enfin, l'essai européen a été finalement ouvert après beaucoup de tergiversations à l'hydroxychloroquine mais sans l'associer à l'azithromycine. Ce qui lui enlève partie de son intérêt.