Messagepar Greenkraft Expertise » 15 août 2018, 15:59
Bonjour Tivoli27,
Il est bien sur possible de couper manuellement le disjoncteur pour éviter de renvoyer la production sur le réseau EDF, mais la norme DIN 0126-1 impose que l'onduleur posé sur une installation raccordée au réseau se déconnecte AUTOMATIQUEMENT en cas d'absence de tension sur le réseau public.
Cette particularité de l'onduleur doit être déclarée et documentée sur le formulaire EDF FOR RAC 22-E ou la convention d'autoconsommation lors de la demande de raccordement.
Imaginez que vous soyez absent lors d'une coupure EDF: si l'onduleur ne se déconnecte pas automatiquement, personne ne viendra basculer votre disjoncteur manuellement et l'intervenant lignard ENEDIS en train de bidouiller la ligne défaillante aura une étincelante surprise....
Cette déconnexion automatique peut se faire soit de façon interne à l'onduleur ( c'est le cas de tous les onduleurs homologués en France ) soit de façon externe via un dispositif anti ilotement conforme à la norme DIN 0126-1.
Dans le cas d'un dispositif externe, il y a effectivement la possibilité via un relais de puissance de basculer la production de l'onduleur sur le réseau domestique ( qui sera alors isolé du réseau public).
Cela nécessitera toutefois de reparamétrer l'onduleur de façon à ce qu'il ne dépende plus de la présence de tension sur le réseau public ( reparamétrage en mode "site isolé" ).
Il faut bien constater que, par souci d'économie, les installateurs ne fournissent jamais de dispositifs externes ! ( Je n'en ai jamais vu un sur plus de 500 expertises réalisées....)
Pour en venir à la notion d'autonomie, il serait indispensable que:
- la puissance des panneaux dépasse la puissance de souscription de l'utilisateur.
- l'on dispose d'une batterie stockant au moins deux à trois jours de consommation ( cout entre 10 000 et 20 000 €).
A noter que les batteries de 1,2 Kva vendues maintenant dans les kits d'autoconsommation ne sont que des "alibis" ( faible capacité d'une part, et puissance de sortie limitée à moins de 300 W....) qui permettent à peine d'assurer la survie de 4 à 5 heures d'un congélateur....
Autant dire que , si l'autonomie photovoltaïque est une solution techniquement réalisable, c'est économiquement absurde: le temps de retour avoisinerait 60 ans... et les batteries lithium ont une durée de vie d'environ 8 ans.. ( 2000 a 3000 cycles pas plus).
La solution d'autonomie la plus rationnelle au plan économique reste encore à ce jour un groupe électrogène de 5 kva essence - environ 400 € d'occasion -( qu'on peut parfaitement alimenter en ethanol E85 sans transformation notable - simple décalage du starter - une journée complete - 12 h - de groupe au E85 coute environ 10 € - j'utilise un tel complément sur un site isolé d'expérimentation, non raccordé à EDF, avec pompe de forage 2 kw, plancha, barbecue électrique, jacuzzi, climatiseur etc..., en accompagnement de: photovoltaïque 3 kWc, stockage batteries lithium 2,5 kW, onduleur modulaire de 2000 va à 3200 va).
Avant que vous ayez consommé en éthanol le prix des batteries nécessaires au stockage de l'énergie gratuite, votre barbe sera aussi longue que celle de Mathusalem.
De plus, si vous avez la fibre écolo circulaire et visez zero pollution, , vous pouvez faire tourner le groupe à partir d'un mini méthaniseur et vous servir de vos déchets alimentaires et déchets verts pour alimenter le méthaniseur ( projet en cours de développement sur le site )
Non! le moteur thermique n'est pas encore mort...