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Pratiques extraordinaires , pratiques ordinaires .

jblg
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Pratiques extraordinaires , pratiques ordinaires .

Messagepar jblg » 02 mars 2006, 09:12

Bonjour

Les enquêteurs de Que Choisir ont relevé des pratiques commerciales inquiétantes et condamnables . Il semble qu'il s'agisse bien de pratiques extraordinaires .

Ne serait-il pas souhaitable que la revue se lance maintenant dans une analyse des pratiques ordinaires , celles probablement de la majorité des officines ?

N'est-ce pas l'occasion d'aborder la question globale du commerce des médicaments sans se cristalliser sur une profession mais en abordant l'ensemble de la filière , fabricant , grossiste , prescripteur , pharmacien , consommateur ?

La proposition , et j'insiste sur ce point , n'est pas réductrice à une activité mercantile des praticiens . Le versant commerçial de la profession de pharmacien ne me scandalise pas , pas plus que les propos d'un médecin me disant vendre de la médecine .

JBLG

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re: Pratiques extraordinaires , pratiques ordinaires .

Messagepar visiteur » 02 mars 2006, 11:06

bien vue car le probleme il est bien au niveau de l'industrie pharmaceutique
comment expliquer q'un comprime d'ibuprofene à
200mg remboursé par la sécurité sociale soit
en prix pharmacien à 0,053€ et le même comprimé
non remboursé par la sécurité sociale à 0,081€
ce matin les laboratoire Pierre FABRE communique
par courrier sur lobamine-cysteine qui est
déremboursé depuis hier.Aujourd'hui le prix pharmacien pour ce produit est de 4,11€ la boite
contre 2.92 hier.
que va t'il se passer?
le produit etant déremboursé son prix est libre
ainsi que les remise commerciales sur les volumes ainsi que la publicité sur le produit
le laboratoire pourra donc communiquer sur le produit, faire des remises quantitatives aux
grosses pharmacie et par cela ne pas diminuer
les ventes de ce produit tout en gardant la
même marge commerciale(4,11 -30% = 2,88E )
les grosses pharmacies pourront en conservant
leur marges vendre le produit vers 4,5E , les
petites se fournissant chez les grossistes vers
6E .
je peux aussi parler d'autres pratique de l'industrie pharmaceutique : arret de comercialisation pour remplacementpar produit non remboursé; mise sur le marche d'une molecule presque
identique (isomére ) pour eviter la substitution
Je trouve regretable que la revue QUE CHOISIR
puisse avoir publié une enquete avec autant
d'erreur ,en ne tenant pas compte des principes
du commerce de distribution et dont le résultat
est de dicrediter une profession.
J'espere que la revue donnera un droit de réponse à cette profession , droit de réponse
qui pourra que servir la revue et la pharmacie
je me tiens à votre disposition pour vous expliquer toutes les erreurs de votre enqute
ps:

170% sur la polaramine?
j'espere pour vous que la boite n'est pas périmé
carle derembourssement date de 2003
le prix pharmacien à l'epoque etait de 0,74E
et il est passé à 2,35E avec le deremboursement;
à 1,48E ttc , même avec de grosses remises
commerciales cela s'appelle de la vente à perte
il n'est pas normal que des journalistes professionel tel que ceux de QUE CHOISIR se soit
trompé à ce point!
FD


Que faire en cas de litige ?

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re: Pratiques extraordinaires , pratiques ordinaires .

Messagepar visiteur » 02 mars 2006, 16:21

Tout à fait d'accord avec vous : le problème du prix des médicaments doit être éxaminé dans son ensemble et pas seulement au bout de la chaine, c'est à dire chez le pharmacien. La vague de mécontentement provoqué par cet article vient du manque d'information du shéma d'approvisionnement des pharmaciens. Il existe principalement deux voies : celle du grossiste -répartiteur, comme la Cerp, l'Ocp etc (qui, lui-même achète les médicaments au laboratoire), et celle des commandes directes auprès des laboratoires. Ces commandes directes imposent des quantités commandées parfois très importantes, ce qui n'est pas à la portée de tous : il faut être sûr de vendre tout en un temps assez court, tout le monde n'a pas la capacité financière pour financer ces achats (surtout les pharmaciens qui n'ont pas fini de payer leur officine ce qui dure en moyenne 12 ans (c'est mon cas). Il existe bien sûr des groupements de pharmaciens qui peuvent permettre d'acheter à de meilleures conditions, moyennant unecotisation annuelle qui peut être parfois très élevée.

Le cout final d'un médicament, comme tout produit de consommation, ne se limite donc pas à la marge du pharmacien (il faut bien qu'il en aie une). Le prix = prix du fabricant + marge du répartiteur+marge du pharmacien. La part de chacun variant selon le mode d'achat. Il faut savoir que les marges des médicaments conseils achetés chez le grossiste répartiteur sont d'ordinaires voisines de 36.44%, c'est à dire qu'on multiplie le prix du médicament hors-taxe (tva 5.5) par un coefficient de 1.66. (cela ne me semble pas exhorbitant).Je ne pense pas dévoiler un secret de polichinel.

De toute façon, le pharmacien ne doit pas avoir honte de gagner de l'argent. Ce qui est acceptable pour un cadre supérieur doit l'être pour un pharmacien qui a le même niveau d'étude et une charge de travail comparable. Je ne connais personne qui exerce son métier uniquement par esprit de philanthropie. Travaillant parfois 50 heures par semaine, je trouve ça tout à fait légitime. Lorsque je me suis installée il y a quatre ans, je ne me rendais pas compte de l'étendue des activités d'un pharmacien titulaire. On apprend sur le tas. On se rend vite compte que ce que l'on gagne pendant 12 ans sert principalement à payer l'échéance du prêt et les charges. Ces charges ne doivent pas être comparées à celles d'un autre type de commerce de détail : les employés sont qualifiés, surtout,les pharmaciens adjoints qui ont des niveaux de rémunération beaucoup plus élevés qu'un vendeur de commerce. Ne croyez-pas que je me lamente sur mon sort : je veux simplement expliquer aux gens comment nous travaillons. Je trouve d'ailleurs que notre profession est très méconnue : on voit des reportages dans la presse écrite, à la télévision, à la radio, sur quasiment toutes les professions de santé, surtout les médecins, mais sur les pharmaciens, jamais. On n'en parle que dans des situations désagrables, comme celle-ci.

La pharmacienne blessée du 1er mars.

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