Messagepar visiteur » 01 mars 2006, 10:48
Les culbutes comme vous dites n'en sont pas forcément une. En effet, tous les pharmaciens n'ont pas accès aux mêmes remises de la part des laboratoires : pourquoi n'en n'est -il pas fait mention dans votre article ?
D'autre part, pourquoi pas des enquêtes sur les prix, mais la méthodologie n'était peut-être pas judicieuse : pour rendre les résultats plus justes, pourquoi ne pas avoir demandé le prix du médicament conseil le moins cher disponible à la pharmacie pour une catégorie de produit, ou pour une molécule ? Les écarts auraient été moins importants, car nous avons tous des marques de référence que nous travaillons en direct avec le labo, pour lesquelles en général les prix sont plus attractifs pour le client. C'est la même chose que les génériques. Par exemple, je propose une copie du Nurofen° à 2€50 ! Libre au consommateur de choisir le Nurofen, comme il leur est laissé le choix de choiri le princeps plutôt qu'un générique (mais est-ce bien normal qu'il l'aie, ce choix ?)
Il me semble bizarre d'avoir choisi comme anti-allergique la Polaramine qui n'est plus vendue ni demandée plutôt que le ZYRTEC-SET° ou HUMEX rhinites allergiques° qui sont des leaders dans ce domaine ? Je pense avoir trouvé l'explication d'une partie des écarts de prix de la Polaramine : lors de son déremboursement, la TVA devait passer à 5.5 %, ce qui fait une augmentation de prix avec celle du labo (eh oui, il n'y a pas que le pharmacien qui augmente son prix.)Certains pharmaciens doivent avoir des TVA à 2.1 et d'autres à 5.5.
Vous savez très bien également que certains pharmaciens ont des techniques de vente à prix coutant voire de vente à perte sur certains produits leaders pour attirer la clientèle. Mais ces pratiques ne sont pas connues du public qui pense que le prix est alors celui qui devrait être pratiqué par tout le monde. Or vous savez très bien que ce n'est pas possible pour les officines de petite et moyenne taille. Je fais des efforts constamment, mais je ne peux suivre mes confrères de la ville la plus proche qui vendent leurs patchs nicotiniques à 39.90 euros, autant dire à prix d'achat. Si c'est ce que vous voulez, déposons les armes tout de suite et vendons tous à Mr Leclerc. Attention les dégats : tout se paiera comme les livraisons à domicile, les dépannages de médicaments quand le médecin sera absent ne seront plus possibles,et j'en passe.
Il faut arrêter de nous prendre pour des obsédés de la marge. Nous sommes conscients qu'il ya des efforts à faire, mais ce n'est pas en nous cassant en permanence qu'on fera avancer le schmilblik. Je tiens à préciser que j'ai fait des études scientifiques et non pas commerciales. Nous n'avons pas en général de connaissances très poussées dans ce domaine.
Une pharmacienne blessée et écoeurée.