En tant qu’acquéreurs, le diagnostic amiante était sensé nous protéger, mais de quoi ?
AUCUNE PROTECTION SUR LE PLAN SANITAIRE
Alors que le diagnostiqueur avait signalé du placo et du bois, matériaux inoffensifs, en lieu et place d’une tonne de fibrociment contenant de l’amiante, c’est en toute confiance que ma femme et son fils, agé de 9 ans (qui voulait aider sa mère), avaient commencé à casser ces matériaux à la massette et qui, si je ne les avais pas stoppés, auraient tout cassé sans aucune protection, respirant ainsi un maximum de fibres d’amiante.
Donc, sur le plan sanitaire, le diagnostic nous a fait courir un risque.
AUCUNE PROTECTION SUR LE PLAN FINANCIER
Une entreprise de désamiantage nous demandait plus de 8500 euros pour le retrait de ces matériaux. Il n’était pas question que nous prenions ces frais à notre charge.
Nous avons demandé au diagnostiqueur fautif de déclarer le sinistre à son assureur, dont je tairai le nom, afin que ceux-ci prennent en charge les frais de désamiantage. Nous avons également précisé qu’ils devaient faire diligence du fait que chaque mois perdu repoussait le début des travaux de rénovation et nous obligeait à prolonger d’autant nos frais de location.
L'assureur, dont le nom est tut, n'a pas bougé le petit doigt face à notre problème et a attendu de recevoir une mise en demeure d’un avocat pour répondre que le diagnostiqueur n’avait commis aucune faute du fait que le fibrociment était caché derrière du papier peint et de la peinture. (Les diagnostiqueurs sérieux jugeront du prétexte invoqué par l'assureur, dont les nom est tut. Pour les non professionnels, les doublages en fibrociment, des murs et cloisons, ne sont jamais à l’état brut et sont recouverts soit de papier peint, soit de peinture. Ces repérages entrent parfaitement dans la mission des diagnostiqueurs). L'assureur, en tant que professionnel et unique assureur des diagnostiqueurs, ne pouvait ignorer cette obligation et a commis une faute en déclarant l’irresponsabilité de son assuré et en ne voulant pas prendre en charge le sinistre.
Fautes du diagnostiqueur + fautes de son assureur, s’en était trop et nous étions certains, en saisissant la justice, d’obtenir réparation.
Le jugement a été rendu et nous n’avons obtenu aucun dommage et intérêt. C’est à dire qu’après plusieurs années de procédure, nous n’avons même pas obtenu le remboursement d’un timbres poste. Tous les loyers que nous avons dû payer à cause de ces fautes successives sont restés à notre charge.
Donc, sur le plan financier, le diagnostique nous a fait perdre beaucoup d’argent.
Question : que deviennent les primes d’assurances payées à cet assureur par les diagnostiqueurs ?