Mieux vaut supprimer un train en période grand départ que de transporter ses clients à destination.

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Client et abonné SNCF depuis plus de 8 années, j'ai parfois subi les retards inexpliqués, les manques d'information aux passagers, voire les mensonges très courants de contrôleurs ne prenant pas leurs responsabilités.
En tout état de cause, selon les incidents, la SNCF s'est toujours efforcée à transporter ses clients à destination, même avec beaucoup de retard, et à les indemniser en partie en fonction de sa propre responsabilité.
L'incident subi hier soir, mardi 31 octobre, sur le train 311, prévu à 19h51 au départ de la gare de Paris Est et à destination de Luxembourg ouvre une nouvelle ère.
Après plus d'une heure d'attente, ponctuée par quelques conseils de patience aux clients (le conducteur aurait eu des problèmes d'acheminement, un comble pour la SNCF), le train été tout simplement supprimé à 21h15 !!!
Il nous a été demandé de prendre un train de nuit qui ne nous aurait pas transporté à destination, dans la mesure où de nombreux clients, dont je faisais partie, auraient encore dû prendre une correspondance, elle-même inexistante en pleine nuit.
De nombreux passagers ont donc cherché, week-end prolongé oblige, et souhaitant se recueillir en ces jours de Toussaint, à échanger leur billet, avec toute la cohue qu'on peut imaginer et l'impossibilité de pourvoir suffisamment de places assises.
Quant aux autres clients qui préféraient se faire rembourser leurs billets puisque tous leurs plans de week-end étaient perdus, ils n'ont eu droit à aucune compensation, ni même au respect qui leur était dû, se faisant notamment traiter d'égoïstes par les agents assis aux guichets de la SNCF. Bien entendu, le remboursement du billet s'accompagnait de la destruction de celui-ci, empêchant tout recours ultérieur au service clientèle.
Finalement, plutôt que de transporter ses clients à destination et de leur accorder une compensation pour les désagréments subis, la SNCF a pu faire des économies notoires sur le dos de ses clients. La plupart a repris un billet aux mêmes conditions tarifaires, le train n'a pas circulé, la SNCF n'a pas eu à prévoir et à financer de transport de substitution et aucun dédommagement n'a été versé.
J'ajoute que j'ai vérifié, dès le matin suivant, s'il restait des places dans le TGV du retour que j'aurais dû prendre normalement le dimanche 5 novembre : toutes les places ont déjà été vendues.
La suppression d'un train en période de grand départ semble être une opération très intéressante d'un point de vue financier.