J'écris au sujet d'un évènement qui touche actuellement, une partie de la "France d'en bas".
Souvenez-vous : la S.N.C.F, suite aux grèves répétées de la ligne D du R.E.R, durant le mois de décembre 2005, avait annoncé, de manière officielle, le remboursement des usagers victimes, qui devait notamment s'opérer au plus tard fin janvier 2006.
Cette démarche aurait pu être une très bonne initiative, et appréciée de tous, si les modalités du dédommagement prévu ne s'étaient révélées si obscures lors de leur application. Face au silence des médias, de plus amples développements s'imposent.
J'ai le regret de constater que le mois de mars entamé, la plus grande partie des usagers désespère de pouvoir bénéficier un jour de cette compensation financière.
En effet, la S.N.C.F a, tout simplement, omis de préciser que ce remboursement exceptionnel, et automatique, ne s'effectuerait qu'envers les personnes résidant dans une ville uniquement desservie par la ligne D.
Vous en conviendrez : un tel critère diminue considérablement le nombre de personnes destinées à recevoir le dédommagement promis. La S.N.C.F serait -elle en quête d'économies ?
Pour les autres, un justificatif de travail, ou de scolarité devait finalement être envoyé (à leur frais) pour pouvoir prétendre avoir droit au dédommagement...
Ceux qui ont eu la présence d'esprit de s'interroger sur la nécessité de cette justification se sont vus répondre qu'ils pouvaient, lors des grèves, empreinter d'autres lignes...et qu'importe que celles-ci ne passent effectivement pas à l'endroit souhaité. Par ailleurs, l'argument selon lequel, une inscription à la carte imagin'R par exemple, nécessite déja de fournir un justificatif de scolarité, ne constituait pas non plus un élément pertinent.
Bref, cette démarche supplémentaire et initialement non prévue avait-elle pour but inavoué de décourager cette dernière catégorie de personnes ? Toujours est-il que le certificat envoyé et les mois passant, la plupart des usagers semble bien avoir définitivement renoncé à tout espoir de remboursement.
En définitive, le "geste" effectué par la S.N.C.F m'apparait désormais plus comme une vaste opération de publicité à son profit que comme une réelle volonté de dédommager justement ses usagers.