Toutes les associations auxquelles je fais des dons depuis de longues années nous poussent à adopter le prélèvement automatique. Je comprends très bien leur souci de réduire leurs frais de démarchage et la prolifération des papiers dans les boîtes aux lettres.
Je me refuse pourtant à accepter le prélèvement automatique et voici pourquoi: ma femme et moi sommes un couple de septuagénaires et notre compte bancaire est un compte joint. Les revenus du ménage sont à 95 % ceux de mes retraites. Si mon décès survient avant celui de ma femme (ce qui est le cas le plus fréquent dans notre société), les revenus de retraites réversibles en faveur de ma femme vont être très fortement réduits. Elle ne pourra pas continuer à donner comme nous l'avons fait jusqu'ici. Si, à ce moment-là, les prélèvements automatiques continuent sans changement, ma femme sera peut-être gênée.
Vous me direz qu'il suffit de demander à l'association bénéficiaire de modifier ou supprimer le prélèvement automatique. Certes. Mais après un deuil on a bien d'autres soucis... Et puis les organismes bénéficiaires feraient-il vraiment diligence pour réduire leurs ressources ?
Une solution simple consisterait à écrire à sa banque en lui donnant la liste des prélèvements automatiques à annuler pour l'avenir. Est-ce possible ? Il ne faudrait pas que la banque en profite pour appliquer des frais d'annulation sur chaque prélèvement résilié.
Si j'avais ces garanties, je pourrais reconsidérer ma réticence à accepter le prélèvement automatique.
Pierre