Messagepar visiteur » 10 janv. 2005, 14:04
Bonjour,
L'argument de l'informatique est en effet devenu universel. J'ai récemment vu une jeune fille qui démontrait que les dates de valeurs présentées sur l'écran de son ordinateur différaient de son relevé se faire expliquer que seuls les calculs de l'informatique centrale comptaient. Tant pis si elle avait payé (cher) pour un package comprenant l'accès au site si imprécis de la banque ... et si sa taxe d'habitation n'avait pu être prélevée compte-tenu de dates de valeurs différentes … avec les soucis joints. Geste commercial, on lui a offert un service qu'elle venait de résilier 15 jours plus tôt !! Compte-tenu des éclats de voix, difficile d'ignorer les détails quand on fait la queue juste derrière (Caisse d’épargne Midi-Pyrénées, pub gratuite).
Anecdote à part, l'informatique est mon métier et j'ai eu l'occasion de voir de l'intérieur un monde proche, celui de l'assurance. Ce qui frappe, par rapport à l'industrie avec qui je travaille en général, c'est l'absence de maîtrise par le personnel des bases de son métier. La quasi-totalité des personnes rencontrées ne sait pas expliquer comment réaliser manuellement calculs et opérations. Leur savoir réside dans la maîtrise de l'informatique en place ("passer par tel écran", "appuyer sur tel touche"), y compris au niveau des chefs de service (au-dessus, ils ont quitté la "technique"). Seuls, quelques actuaires disposaient de ce savoir fondamental ... et les informaticiens. Du coup, le personnel se tourne pour comprendre le fonctionnement des choses par une curieuse inversions de valeurs (les informaticiens ne sont là que pour mécaniser le travail d’autrui normalement, pas pour le définir). Evidemment, réaliser quelque chose de nouveau est impossible, toute discussion ramenant à l’informatique existante.
Dès lors, faute de management maîtrisant l’outil de travail, capable de fixer des objectifs et faire construire les outils pour les atteindre, le quotidien s’organise autour d’outils qui dépassent largement les uns et les autres. La situation du client doit s’inscrire à toute force dans ce que fait l’informatique .. et ce que savent en faire les guichetiers. Mais, posez quelques questions de base au personnel et vous comprendrez que le seul gestionnaire de patrimoine dans la salle est vous. L’informatique n’est qu’un problème de plus…
A ma connaissance, il n’existe pas de banque de détail meilleure qu’une autre, toute ayant grosso modo la même structure et le même personnel, poli, bien coiffé mais assez léger par ailleurs. Disons, qu’il y en a de moins chères et de plus chères. Personnellement, j’ai opté pour Banque Directe depuis plusieurs années, devenue Axa Banque. Tant qu’à avoir un service minimum, autant qu’il soit à prix minimum…
Navré pour ce constat désolant,
Hubert (ayant des comptes sur 5 ou 6 établissements)