Bonjour,
Depuis des mois maintenant, je me débats avec la société COFIDIS (pour ne pas la nommer), car celle-ci m'a suspendu la réserve disponible de mon crédit revolving suite à un retard de paiement causé par le prélèvement de sommes indues par un pirate informatique.
Pour pouvoir être remboursée par ma banque, j'ai dû bloquer ma carte bancaire, et en commander une autre : donc temps de fabrication, d'envoi... pendant ce temps, j'ai dû vivre sans carte bancaire. Dès réception, j'ai réglé la somme due avec un arrondi.
Le mois suivant, à l'échéance normale, le prélèvement passe sans problème, avec perception d'un complément pour frais de retard, plus 8 % d'indemnité, mais je m'aperçois vite que ma réserve est suspendue.
Je demande donc des explications à la société qui revient vers moi en me disant qu'étant donné le retard de paiement, ils avaient décidé de suspendre pour une durée indéterminée ma réserve disponible, alors que je venais d'engager une dépense imprévue suite à un éclatement de pneu de ma voiture.
J'ai eu beau protester, rien à faire ! J'étais cliente sans problème de cette société depuis 6 ans... et au lieu d'assister ses clients dans ces difficultés passagères dues à un fait extérieur, que ce soit piratage bancaire, vol ou usurpation d'identité, cette société trouve opportun de sanctionner doublement ses clients en suspendant la réserve disponible (témoignages divers récoltés dans ce sens de clients mécontents sur Trustpilot). Choquée par leur attitude psychorigide et infondée, j'ai décidé de mon côté de suspendre à titre de réciprocité les paiements.
J'ai bien sûr suivi la procédure : saisi leur service relations consommateurs, qui sont gérés par des juristes, qui n'ont aucun sens commercial, et devant la non résolution, j'ai saisi le médiateur de l'ASF. Or, il s'avère que celui-ci étant payé par les sociétés financières adhérentes à la fédération, son parti pris est évident et il se transforme vite en juge / avocat défenseur de la partie payante. Dans mon cas, il m'a envoyé un imprimé me demandant si j'acceptais sa solution de médiation, or il n'y avait aucune solution de médiation.
Toutes ses démarches prennent vite du temps et coûtent de l'argent, et pour faire pression pour que vous payiez l'intégralité des échéances sans renâcler, COFIDIS a vite fait de vous inscrire au fichier FICP de la Banque de France. Je suis actuellement en contact avec la Banque de France qui va intervenir si COFIDIS refuse de retirer le fichage abusif, j'ai dû faire une demande spéciale dans ce sens.
En effet, il existe un article de loi du code de la consommation L 312-76 qui stipule bien que la société financière doit avertir au préalable le client sur support papier ou numérique et il est question aussi de motivation de la décision. Or, les équipes de COFIDIS ne prennent en compte que le volet 3 de cet article de loi affirmant que la totalité des échéances doivent être néanmoins payées.
J'ai consulté l'union locale UFC QUE CHOISIR, et il m'a bien été indiqué que COFIDIS ne peut exiger le respect de la clause/alinéa 3, si elle n'a pas, elle-même, respecté les clauses 1 et 2. Les juristes ont été aussi très étonnés de leur réaction dans la mesure où j'ai rapidement régularisé la situation, et la gendarmerie auprès de laquelle j'ai porté plainte pour le piratage + le harcèlement consécutif de COFIDIS, aussi ne comprend pas, considérant que j'étais victime d'un pirate informatique, donc non coupable, ni responsable, ce qui est confirmé aussi par la Banque de France.
Le problème avec ces sociétés financières, c'est qu'elles font figurer dans leurs conditions générales des articles non conformes à la loi, notamment en s'arrogeant le droit de suspendre ces crédits comme elles le veulent. Ce que est très pénible, c'est qu'on a au téléphone des salariés convaincus de leurs bons droits, et qu'il y a un manque d'encadrement et de personnes responsables. D'ailleurs, au cours de tous les échanges, on n'a jamais le même interlocuteur.
Devant l'impossibilité d'obtenir un accord raisonnable, car COFIDIS ne veut qu'encaisser son argent, et ne veut pas rembourser le préjudice : temps passé, courriers postaux, préjudice moral... j'ai dû saisir ma protection juridique pour les assigner en justice.
J'aimerais savoir si dans ce groupe, des personnes ont engagé des procédures sur cette base. Merci
(à noter au passage que ces sociétés font de la publicité sur des crédits à taux avantageux, et quand vous faites la demande, elles reviennent avec cette proposition de crédit renouvelable, à un taux exorbitant)