Messagepar Jarodd » 15 mars 2024, 11:59
J'entends l'argument du principe de précaution. Mais comme je le disais dans le #1, on peut très bien être porteur d'une maladie sans le savoir.
Mais selon moi :
Soit on accepte tous les dons, et on teste le prélèvement avant de le donner au receveur, et j'imagine qu'une personne qui peut mourir faute de transfusion devrait être d'accord pour prendre un risque (qui plus est minime) ? A-t-on oublié que pendant le covid, on nous a encourager à se faire vacciner, sans attendre la fin de tout les processus de validation, car "entre deux risques il faut choisir le moindre" ?
Soit on applique le principe de précaution, et on décide que quelqu'un qui a eu un cancer ne doit pas donner, mais dans ce cas on applique ce principe à tout le monde, et on ne fait plus aucun prélèvement, car la probabilité d'être malade sans le savoir a beau être faible, elle ne peut jamais être à zéro.
Faut-il rappeler les conditions actuelles ? Quel que soit le type de don : on manque tout le temps de donneurs.
Pour les dons du sang, il y a des campagnes d'appel aux dons chaque année, notamment à l'approche des vacances d'été.
Pour le sperme, les infertilités sont sur une courbe qui monte très vite ces dernières années. Il paraît même qu'il faut faire un "réarmement démographique" car cela met en péril notre modèle de protection sociale (l'absence de bébé n'étant pas toujours un choix en consience).
Et quand on se présente au don, on se fait refouler parce qu'on a été malade il y a X années, et ce même si le suivi montre qu'on est en totale rémission.
Je n'appelle pas ça le principe de précaution, mais plutôt faire la fine bouche, et bousiller des vies. Doit-on également interdire aux cancéreux de se reproduire, car il y a un risque que le cancer soit génétique (ce qui pour certains d'entre eux, et dans l'état actuel de la science n'est pas prouvé) ? De l'aveu de plusieurs médecins interrogés sur ce sujet, ces règles sont absurdes. Quand j'évoque une tendance à l'eugénisme, le mot n'est pas de moi, mais du corps médical.
Les dons sont testés, et détruits à la moindre alerte (positif au VIH, etc.). Si le but est de sauver des vies (ou d'en créer si c'est un don de sperme), je ne comprends donc pas comment on peut tolérer ces restrictions.